Les économies d’énergie sont devenues une question cruciale dans le secteur du transport maritime international, qui rejette un milliard de tonnes de CO2 dans l’atmosphère chaque année. Un armateur hollandais soucieux de l’environnement, Fair Transport, pense qu’il est possible d’être rentable en construisant une armada de cargos à voile, capables de garantir le même service que les porte-containers actuels en termes de vitesse, coût du transport et fiabilité. Son projet devrait voir le jour en 2013.
L’Ecoliner, pionnier des cargos à voile modernes
L’Ecoliner est un navire de 32 mètres, déplaçant 8 000 tonnes de fret. Il est le résultat d’une démarche militante : le cabinet d’architectes navals Dykstra, qui le signe, a également conçu le « Rainbow Warrior III » de Greenpeace, pionnier dans cette technologie.
Les cargos à voile doivent être compétitifs pour survivre
Sa vitesse commerciale se situerait autour de 12 nœuds en fonction de la charge, des conditions de vent et des intempéries. Mais le navire peut atteindre une vitesse de pointe de 18 noeuds. Au-dessous de 12 noeuds de vent, un moteur électrique prendra le relais des voiles pour conduire le chargement à bon port.
Ce cargo vert est entièrement automatisé et peut être piloté par une seule personne depuis le pont. L’équipage se réduit à cinq personnes, mais ce sera également un navire de croisière pour 40 privilégiés. Le gréement, plus de 300 m2 de toile à voile standard, a besoin de peu d’entretien.
Ce projet a disposé d’un budget de recherche et développement de 4 millions d’euros, dont 50% en provenance des fonds européens. D’après les calculs des architectes, le navire devrait économiser au mois 50% de la facture en énergie par rapport à ses concurrents, et réussir à compenser un coût de fabrication plus élevé en 30 ans.
Remonter à la source :
The Ecoliner Fair Winds