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Idée cadeau : de l’hydrogène vert

Publié le 07 décembre 2012 par Pwrlovers @pwrlovers

Une start-up française veut convaincre le grand public qu’on eut compter sur l’hydrogène dans les années à venir pour disposer d’électricité à la demande. Ce gaz peut être conditionné sous forme de cartouche rechargeable. Il peut alimenter une pile à combustible miniature qui produit de l’électricité.

Un iPhone alimenté par une pile à combustible et une cartouche d'hydrogène

Un iPhone alimenté par une pile à combustible et une cartouche d’hydrogène

Sur la boutique web que WH2 vient de lancer, baptisée h2shop.fr, on trouve des chargeurs nomades pour emmener ses appareils électroniques en randonnée, mais aussi des voitures télécommandées ou des jeux éducatifs. Des idées pour Noël ? Il vous en coûtera 129 € pour un chargeur avec deux cartouches consignées, qui vous pouvez faire remplir à nouveau pour 6 €. De quoi recharger votre iPhone deux fois de suite.

L’hydrogène n’est pas à proprement parler une énergie mais seulement un vecteur d’énergie : on consomme de l’énergie pour en produire, et on en récupère plus tard une partie pour alimenter des moteurs à combustion ou générer un courant électrique, via une pile à combustible. Cela en fait une bonne solution de stockage.

Le problème actuel, c’est que 98% de l’hydrogène produit industriellement recourt au départ à l’énergie des hydrocarbures ! Pas très écolo pour une énergie qui pourrait être très propre : lors de son utilisation, une pile à combustible ne rejette que de l’eau.

Dans cette optique, l’objectif de la start-up WH2, qui présentait sa technologie ce 6 décembre au salon INNOV’ECO, c’est d’utiliser d’ici quelques mois des panneaux solaires pour produire de l’hydrogène 100% vert.

De gros industriels français poussent la pile à combustible

D’autres industriels s’intéressent aussi à cette filière, et pas seulement pour protéger l’environnement. Areva vient de lancer une petite usine en Corse pour alimenter les industriels locaux en hydrogène décarboné. Et pour Jean-Paul Reich, directeur scientifique de GDF Suez, de l’hydrogène à coût de revient compétitif pourrait être produite à chaque fois qu’on a des kilowatts bon marché sous la main. Et il y en a : lorsque les éoliennes tournent, lorsque les panneaux photovoltaîques profitent de la meilleure exposition, et aussi lorsque les centrales nucléaires travaillent la nuit alors que la demande est faible.

L’hydrogène est un gaz à mauvaise réputation depuis que le Hindenburg, un fameux ballon dirigeable, s’est consumé en plein vol en 1937. Cet aéronef de luxe, surnommé parfois le « Titanic du ciel », utilisait l’hydrogène pour être plus léger que l’air.

Il en était à sa 10e traversée de l’Atlantique lorsqu’il fut détruit juste avant son atterrissage dans le New Jersey, tuant près de 40 de ses passagers devant leurs proches venus les accueillir et les caméras des actualités cinématographiques.

Pourtant, la mise en accusation de l’hydrogène dans l’accident est toujours disputée : il semble que l’enveloppe du ballon ait été conçue avec des matériaux hautement inflammables et que le constructeur allemand ait rejeté la faute sur l’hydrogène pour dénoncer le monopole de l’hélium détenu par les américains. Une histoire compliquée, à replacer dans le contexte de la montée du nazisme en Allemagne : le dirigeable arborait fièrement la croix gammée à son arrivée au dessus de NYC.

En vérité, l’hydrogène peut faire beaucoup de dégâts lorsqu’il est mélangé avec l’air, mais pas plus que les gaz d’hydrocarbure utilisés partout. Il a même la vertu de se disperser plus vite en cas de fuite, et il n’est pas toxique : certains plongeurs en ont respiré un mélange à 98% !

 
Remonter à la source :

WH2, l’hydrogène vert lance H2shop

The theories regarding the destruction of the LZ129 Hindenburg


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