La PARENTALITÉ, le gage d’une longévité augmentée? – Journal of Epidemiology and Community Health

Publié le 07 décembre 2012 par Santelog @santelog

Cette étude qui a suivi plus de 20.000 couples traités contre l'infertilité montre que l'échec du traitement et la « privation » d'enfant augmente le risque de décès prématuré. Ce n'est pas juste une légère différence de longévité qui est ici constatée, car les femmes restées sans enfant s'avèrent avoir un risque de mortalité précoce multiplié par 4 par rapport aux femmes qui ont réussi à concevoir un enfant. Les hommes aussi sont concernés : sans enfant, leur risque de décès prématuré est multiplié par deux. Résultats publiés dans l'édition du 5 décembre du Journal of Epidemiology and Community Health.


De précédentes études ont montré une association entre l'infécondité et le décès prématuré ou encore les troubles mentaux, mais cette association est brouillée par des facteurs sous-jacents comme l'obésité par exemple, facteur connu de risque de l'infertilité et de décès prématuré ou encore l'alcool et le tabagisme.


Les chercheurs de l'Université d'Aarhus (Danemark) ont choisi des couples impliqués dans les programmes de fécondation in vitro pour évaluer les effets de la parentalité sur l'espérance de vie. Leur étude de cohorte a suivi 21.276 couples sans enfants en cours de traitement de FIV, depuis leur inscription au registre danois des FIV et jusqu'à leur décès, l'étude a pris fin en 2008. Au total, 96 femmes et 220 hommes sont morts pendant la période de suivi et 710 femmes et 553 hommes ont reçu un diagnostic de maladie psychiatrique.


Les auteurs constatent un bénéfice de survie significatif avec la parentalité :


·   Les femmes devenues mères d'un enfant biologique ont un risque de décès réduit de 75% durant la durée de suivi de l'étude (RR : 0,25 IC : 95% de 0.16 à 0.39) vs les femmes restées sans enfant.


·   Les hommes devenus pères, qu'il s'agisse d'un enfant biologique ou adopté, ont un risque de décès réduit de moitié au cours de la période de l'étude (RR adopté/biologique: 0,51/0,55 IC : 95% de 0,39 à 0,68)


·   Aucune différence significative dans les taux de maladie psychiatrique n'est constatée entre les parents biologiques et ceux restés sans enfant.


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Les taux de mortalité sont ainsi plus élevés chez les personnes sans enfant, en particulier chez les femmes sans enfant, ce qui suggère que la parentalité confère un bénéfice de survie.


Source: Journal of Epidemiology and Community Health doi:10.1136/jech-2012-201387 online December 5 2012Childlessness, parental mortality and psychiatric illness: a natural experiment based on in vitro fertility treatment and adoption. (Visuel Fotolia)


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