Il s'agit de montrer aux futurs dirigeants d'entreprise les clés du "business social".
Muhammad Yunus, le prix Nobel de la Paix et fondateur de la Grameen Bank au Bangladesh et Martin Hirsch, le Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, ancien président d'Emmaüs France, vont être les présidents de la nouvelle formation lancée mercredi par HEC.
L’économiste Muhammad Yunus est connu dans le monde entier pour être l’infatigable défenseur du micro-crédit. Contrairement aux banquiers dont on dit qu’ils ne prêtent qu’aux riches, lui, avec sa Grameen Bank, ne prête qu’aux pauvres. Un milliard de dollars au Bangladesh l’an dernier...
Aujourd’hui, il existe des entreprises classiques dont l’objectif est de réaliser des bénéfices reversés à leurs actionnaires. Il existe aussi des œuvres de charité, des ONG et des fondations qui font du “ social ”. Il y a de la place, explique le Prix Nobel avec passion, pour une troisième voie : des entreprises qui se distinguent des autres par leur objet social et l’absence de distribution de dividendes. Elles sont rentables, elles réalisent des profits mais elles les réinvestissent.
Danone et Véolia vers un business plus social ?
Danone produit au Bangladesh des yaourts à bas prix, 6 centimes d’euros, pour les vendre aux enfants des villages. Franck Riboud s’est particulièrement investi dans ce projet et il a mobilisé Zinedine Zidane. Une première usine a été construite, l’objectif étant de fabriquer 300.000 tonnes de yaourts par an. Pour raccourcir la chaîne de froid et les coûts, le choix a été fait de petites usines livrant dans la région proche en rickshaws. (Danone Communities)
Veolia vient lui de s'associer à la Grameen Bank, afin d'apporter de l'eau potable dans les zones rurales les plus démunies du Bangladesh. Financée à 50% par Veolia Water AMI (Zone Afrique, Moyen-Orient, Inde) et à 50% par Grameen Healthcare (spécialiste du social business dans les domaines de l'hygiène et de la santé), la désormais Grameen-Veolia Water Ltd, société commune, a pour ambition d'assurer l'exploitation de plusieurs usines de production et de traitement de l'eau dans les villages déshérités du Bangladesh.
En définitive, le Social Business est une idée séduisante alors que la crise actuelle montre les limites et les dégâts du capitalisme !
Source : Les Echos.fr
GC.