Taroq Amodi et sa famille habitent dans un petit pavillon à Beit Layiha à Gaza Nord. L’explosion d’un missile dans leur cuisine a profondément changé la donne.
Taroq Amodi et sa famille habitent un petit pavillon à Beit Layiha, Gaza-Nord, depuis que son oncle lui a offert une parcelle de terrain à bâtir il y a huit ans. La famille s’est élargie, Taroq et son épouse ont travaillé d’arrache-pied pour agrandir la maison, et avec l’aide d’ACF, ils ont pu installer des réservoirs d’eau qui leur fournissaient de l’eau propre jusqu’à la mi-novembre. L’explosion d’un missile dans leur cuisine a profondément changé la donne.
« Nous étions inquiets qu’il arrive quelque chose puisque des avions israéliens avaient largué des tracts nous disant de quitter nos maisons », nous explique Sahar, l’épouse de Taroq. « Nous ne sommes pas partis immédiatement, mais lorsque nous avons réalisé que le bombardement allait être important, nous nous sommes réfugiés dans une école du centre-ville ».
« Dieu merci, nous n’étions pas là lorsqu'un missile s'est abattu sur notre maison. Il est tombé directement sur l’un de nos réservoirs d’eau et s’est écrasé dans la cuisine. Je pense que nous aurions été tués si nous avions été là lorsque c’est arrivé. Ils visaient un terrain libre derrière chez nous et je ne sais pas pourquoi ils ont tiré sur notre maison. »
Sahar est enceinte et approche du terme. Elle est terrifiée à l’idée d’accoucher sans pouvoir retourner chez elle avec son nouveau-né. Taroq cherche une chambre à louer pour elle : « elle habite chez ma sœur pour le moment, mais il lui faudra un endroit lorsque le bébé sera né et je ne pense pas que la maison sera reconstruite d’ici là. Pour le moment je dors dehors sur le porche avec mes trois fils. »
« Nous voulons juste retrouver notre vie d'avant, j’avais commencé un élevage de lapins et ils sont tous morts lors de l’attaque donc je vais devoir recommencer à zéro. Je veux que mes enfants grandissent dans un endroit sûr et tout ce que je souhaite maintenant c’est la paix et une vie normale », conclut Taroq.
Ce témoignage fait partie d'une série que vous pourrez découvrir sur le blog de la mission ACF Territoire Palestinien Occupé qui ouvrira dans les prochains jours.
A LIRE AUSSI : Les Palestiniens manquent d’eau potable"Tellement de gens ont perdu leurs maisons et n'ont nulle part où aller"ALLER PLUS LOIN :
- Les Palestiniens manquent d’eau potable
- "De réfugié à étudiant en MBA, pourquoi je suis reconnaissant à ACF"