Debout au milieu de l’orchestre, Jean-François Zygel, raconte avec son naturel soigneusement étudié et sa candeur habituelle les instruments qui le constituent. Ici, il s’agit de l’orchestre dont on a besoin pour interpréter « La symphonie fantastique » d’Hector Berlioz. Zygel se balade parmi les rangées de pupitres, en demandant ici ou là aux musiciens de l’orchestre d’illustrer son propos par des extraits et des citations. C’est qu’il y en a à dire sur cet orchestre : en 1830, Berlioz apportait des quantités d’innovations, tant dans les instruments eux-mêmes que dans les effets que l’on pouvait en tirer et qu’il fut le premier à utiliser avec cette oeuvre.
Il raconte aussi la « Symphonie fantastique », mouvement par mouvement, interprété aussitôt après par l’orchestre. Et là aussi, il y en a à raconter, puisque Berlioz, réinventait avec cette œuvre la « musique à programme », c’est-à-dire la musique qui raconte une histoire. Bref, comme toujours, Jean-François Zygel fait des merveilles avec sa façon si élégante et naturelle de faire comprendre la musique de l’intérieur.
Un conseil personnel : si au cours d’une soirée, vous entendez dénigrer Jean-François Zygel, si vous entendez des inepties du genre : « la vulgarisation est une bonne action civique à laquelle il faut bien se résoudre parfois », alors partez. Quittez la soirée au plus vite : elle n’est pas pour vous. Rentrez à la maison et mettez vous ce DVD : vous sauverez votre soirée !
Paul Kristof
BERLIOZ, Hector. Symphonie fantastique (Naïve, 2009)
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