Nous sommes choqués qu’un créateur ait été menacé de boycottage par le directeur d’une chaîne de librairies, du simple fait qu’il ait utilisé son droit de parole pour alerter l’opinion publique sur les pratiques de ce diffuseur à l’endroit de la littérature québécoise pour la jeunesse.
Un cas de boycottage est un cas de trop. Après Philippe Béha, qui sera le prochain et pour quelles raisons sera-t-il boycotté ? Ces événements nous rappellent que la liberté d’expression est un droit fragile à l’égard duquel il faut se montrer vigilant pour le maintenir, et réagir quand il est attaqué.
Ces événements nous rappellent également que la littérature québécoise, et particulièrement la littérature pour la jeunesse, n’est jamais assurée d’avoir des étagères et des tablettes où se déployer dans les librairies et les bibliothèques, d’avoir une place dans les médias, d’avoir une visibilité sur son propre territoire de création.
Nous invitons nos amiEs de la littérature et nos amiEs de la culture à réclamer des stands bourrés de livres québécois dans les libraires et les bibliothèques qu’ils fréquentent. Nous les invitons également à réclamer aux gouvernements qu’ils fixent des quotas importants de livres à contenu canadien et québécois à détenir par les institutions et les entreprises culturelles qui reçoivent des fonds publics pour soutenir la diffusion des auteurs d’ici.
Communication-Jeunesse est un OBNL culturel d’envergure nationale. Depuis 1971, il œuvre à la promotion de la littérature québécoise et canadienne-française pour la jeunesse, à son développement et à son rayonnement sur les scènes nationale et internationale. Il rassemble près de 700 membres issus des milieux de la culture et de l’éducation et anime un réseau de Clubs de lecture qui contribuent à développer le lectorat des jeunes et à renforcer leur culture littéraire.
Pour le conseil d’administration
Johanne Gaudet, directrice générale
5 décembre 2012
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