Les Météores, l’incroyable voyage

Il était impensable pour le Macho de se rendre en Grèce sans aller visiter les Météores, ces monastères perchés en haut d’inimaginables rochers. Inimaginable est un mot qui risque de revenir souvent dans mon récit, autant te prévenir.

Alors ce qu’il faut savoir avant tout, c’est que les Météores, ça se mérite. Et doublement dans notre cas. D’abord, on revenait de Corinthe, en bus longue distance, qui nous a déposé dans une gare routière d’Athènes, et nous devions prendre un autre bus pour les Météores depuis l’autre gare routière athénienne. En théorie, il y a des bus (de ville, pas les longues distances) qui permettent de se rendre de l’une à l’autre facilement, mais il se trouve que ce jour-là (et le lendemain), ils étaient en grève. Et les taxis aussi. Donc on a du faire environ 5km à travers Athènes (ville que j’ai détestée, mais je te raconterai plus tard), par 28°C. Et avec nos bagages, bien sûr.

Ensuite, il faut faire environ 4h30 de bus d’après ce que l’on nous annonce au guichet. Soit. On arrive vers 22h à Trikala, une gare routière au milieu de nulle part. Le terminus du bus. Sauf que c’est pas encore là, les Météores. Heureusement, une gentille demoiselle m’explique qu’il y a un bus dans pas longtemps pour Kalambaka, la ville aux pieds des rochers. A ce moment-là, on n’a toujours pas d’hôtel réservé. Ceci dit, dans une ville touristique et hors saison, il nous a été facile de trouver. En descendant du bus, il nous a suffit de faire quelques dizaines de mètres pour trouver l’hôtel Rex, à 35 euros la nuit, petit dej inclus. Ouf.

Et le matin, tu te réveilles, tu ouvres les rideaux et WAHOU !

Après, tu te rends à l’office du tourisme, qui te rappelle que c’est la grève des bus de ville. Et des taxis. Donc si t’as pas de voiture, tu peux en louer une, ou une moto, ou un vélo. Ou « by foot, twenty minutes ». Il y a un petit chemin piéton pour monter, 20 minutes c’est peinard. Bon en réalité tu mets peut-être 20 minutes à descendre. En courant. Mais on a mis pas loin d’une heure pour grimper. Mais ça vaut le coup.

Évidemment, les femmes ne peuvent pas être en pantalon alors on te prête une jupe. Enfin un rectangle de tissu avec un lien.

Là, tu comprends pouquoi je suis pas blogueuse mode

Je t’épargne les péripéties qui suivirent, où il nous a fallu redescendre pour changer d’hôtel (parce que j’avais réservé la nuit suivante ailleurs avant notre départ de France), pour faire environ 4km à pieds avec nos bagages, puis remonter, puis redescendre. Et remonter le lendemain, et redescendre.

On a pu en 2 jours, visiter 4 des 6 monastères. L’un était fermé les 2 jours où nous étions là, l’autre a fermé à 14h alors que nous sommes arrivés à 14h15 puisqu’il était indiqué que ça fermait à 15h30, ce qui a provoqué la colère du Macho lorsqu’un des employés du monastère nous a expliqué que les moines se reposaient. « Ils ont qu’à pas se lever à 5h du matin, ils seront moins fatigués ! ». Oui,  même moi j’avais pas osé.

En réalité, on a visité 2 monastères et 2 couvents. J’ai préféré l’atmosphère des couvents, où ce sont les nonnes elles-mêmes qui accueillent les visiteurs (l’entrée est payante, 2 euros par personne), qui tiennent les boutiques dans lesquelles elles vendent, entre autres, leurs créations (des savons à l’huile d’olive, des porte-clés brodés, etc). Elles sont vraiment accueillantes, souriantes et drôles. Dans les monastères, ce sont des employés extérieurs qui sont en contact avec le public, même si on croise quelques moines. C’est normal, en fait, car ce ne sont pas des ordres communautaires, à la base c’étaient des ermites qui vivaient dans les grottes troglodytes de la région qui ont fini par se regrouper, j’imagine que le relationnel, c’est pas leur truc, donc.

Il faut savoir aussi, qu’une fois que tu es arrivé en haut, tu peux aller d’un monastère à l’autre assez facilement, sans avo

ir à redescendre, parce qu’il y a une route qui les relie les uns aux autres. Bah oui, les touristes ils montent pas tous à pieds. Mais il faut quand même savoir que si le bus peut t’amener tout près, il restera toujours des escaliers à monter !

Ca se mérite, je te l’ai dit. Mais c’est inoubliable.