Il est difficile de savoir ŕ ce jour qu'est-ce qui va jouer gagnant dans les élections américaines.
La parti républicain va présenter McCain : certes c'est mieux que Bush - ce qui n'est pas trop difficile en soi - mais il est vieux, il incarne le héros de la guerre du Vietnam, qu'est-ce qu'il va pouvoir faire d'autre en Irak que de poursuivre, jusqu'au désastre prévisible ? Connait-il au fait, lui, la différence entre les chiites et les sunnites ? En quoi pourra-t-il aider les Etas-Unis ŕ empęcher le déclin économique et de civilisation qui s'annonce ?
Les démocrates, eux, sont encore partagés entre Hillary Clinton et Barack Obama, le seront probablement jusqu'ŕ la Convention qui doit se dérouler ŕ Denver du 25 au 28 aoűt. Hillary Clinton n'a pas les faveurs de tout le monde. Elle n'est pas toute jeune non plus, elle est connue pour son intransigeance, ses colčres, elle porte un nom dynastique, mais enfin elle est femme et, dit-on, trčs intelligente. Obama a pour lui l'avantage de la jeunesse (peut ętre aussi un désavantage), la force des convictions, beaucoup de leadership, il est métis (avantage ? désavantage ?), son itinéraire personnel est ŕ l'image d'une Amérique meltingpot mais, dira-t-on, a-t-il assez d'expérience ? L'un et l'autre, Clinton comme Obama, peuvent incarner de nouveaux espoirs.
Mais l'Amérique profonde ? Car la démocratie ne se nourrit pas des opinions des intellectuels. L'Amérique profonde, quelles sont les peurs qui vont la faire porter au pouvoir un parti ou l'autre ?