Le rapport annuel de Transparency International vient de sortir.
L’organisation basée à Berlin publie chaque année depuis 1995 un indice de perception de la corruption (IPC) exprimant la perception des acteurs de la vie économique sur les niveaux de corruption affectant la vie publique dans 176 pays.
Le bilan pour les pays de L’UE n’est pas brillant. S’il est difficile d’y évaluer le coût de la corruption, l’ONG rappelle que, d’après les estimations de la commission européenne, elle représenterait au sein du Vieux continent 1% du PIB, soit 120 milliards d’euros.
Dans le classement annuel pour 2012, la Grèce tombe du 80e au 94e rang mondial derrière des démocraties plus récentes et plus pauvres telles que la Bulgarie et la Roumanie. Carton Rouge donc pour la Grèce.
L’Italie est, elle, 72e juste devant la Bulgarie (75e) mais derrière les Roumains (66e).
La France se situe au neuvième rang européen avec une note de 71 sur 100, derrière les meilleurs élèves de la classe que sont le Danemark et la Finlande, tous deux premiers, mais également la Suède, les Pays-Bas, le Luxembourg, l’Allemagne, la Belgique et le Royaume-Uni.
Transparency appelle les gouvernements européens, mais également ceux d’autres Etats, à faire des efforts supplémentaires pour lutter contre le phénomène dans les offres publiques, le financement des partis politiques et l’évasion fiscale.
Selon elle, la corruption dans certains Etats européens découle de la faiblesse ou de l’inefficacité du système judiciaire, du manque de vérification des comptes des services publics ou de combines entre le monde politique et celui des affaires: marchés publics, favoritisme, emplois fictifs, prises illégales d’intérêts…
Vous aurez compris, la corruption a de beaux jours devant elle. Que peut-on de toute façon espérer d’un pays où les députés refusent de justifier les dépenses sur les 6000 euros mensuels qui leur sont attribués au titre des frais professionnels? Qu’attendre de la part d’une Union remplie de paradis fiscaux?
Source: Boursier.com