Vous allez croire que je suis une stalkeuse. Pantoute l’ami ! Je me churchillise juste un maximum, avant qu’il ne reparte pour l’Australie, et moi pour la France. C’était donc normal que je retourne le voir, un peu plus d’une semaine après son concert à Laval. Cette fois-ci l’event était plus important, puisque Kim a joué un peu plus de 2h dans le cadre du Festival de Jazz de Montréal. Kim Churchill adorant ce festival et qualifiant Montréal comme sa ville favorite, on peut dire que son show a frôlé la perfection. Et le public lui a bien rendu.
Arrivé sous un tonnerre d’applaudissement, Kim nous fait ses trois premiers titres (“Truest Intentions”, “Sarah” et “It’s this System”) assis, en bord de scène, sous un halo de lumière. Rien à dire, c’est juste remarquable.
On passe aux choses sérieuses avec l’arrivée de Felix à la trompette sur « Wander the Tracks« . Felix qui va d’ailleurs suivre Kim pendant quelques mois, entre le Québec et l’Australie. Lucky guy ! Cette fois-ci je trouve que les instruments se marient mieux qu’à Laval. C’est plus fusionnel, bien que j’ai toujours du mal à m’habituer à un « son étranger » sur l’harmonie originale.
Kim est un peu plus bavard qu’à la Salle André Mathieu, et nous parle de l’histoire de « Smile as He Goes Home » tiré de son premier album. Il nous raconte l’ambiance générale de l’enterrement de son grand-père emplie de tristesse, en opposition à la vie joyeuse et heureuse que ce-dernier a pu mener. Et son incompréhension à lui. Des émotions donc, même si la composition se veut plutôt enjouée.
Kim reprend ensuite Dylan, puis nous refait sa version jazz-country de “Seasons Grind”, qu’on ne reconnaît plus que grace aux paroles. Un vrai plaisir de réentendre « Embers« , un titre 10 000 fois mieux en live qu’en version studio, je vous l’assure. Arrive « The Battle of Mister Shibuya » et Kim nous raconte alors ses péripéties à Tokyo, avec ses courts concerts terminés avant 20h, et ses pèlerinages dans des bars pour passer le temps. C’est à cette occasion qu’il s’est imaginé la discussion entre deux japonais que tout oppose.
Magnifique interprétation de “Shields”, que je redécouvre. Alors que Kim se débarasse de sa chemise, (il était monté sur scène avec une écharpe !) il ne semble plus avoir de problème avec la température de la salle, qui l’avait désaccordé.
Et c’est parti pour THE SONG, “Bathed in Black”. Kim est ovationné pour sa performance, qui est autant musicale que physique. Une de mes chansons préférées de tout l’univers, incontestablement.
Kim nous glisse quelques phrases hésitantes en français, ce qui semble ravir la salle, avant de poursuivre pour une dernière chanson. Alors qu’il nous lance un “ Bonne soirée, bon voyage, bonne nuit ?”, la salle se lève et rappelle Kim à coup de “wouhou” très québécois.
Elle sera servie, avec deux titres en plus dont une nouvelle composition en acoustique sur l’impact des technologies. Dit comme ça c’est pas tip-top, mais en vrai, elle envoie du lourd. D’ailleurs il semblerait qu’elle sera sur le prochain album de Kim, qui sortira à une date inconnue.
Cloture du show avec “Loving Home”. Ca faisait longtemps que Kim ne l’avait pas joué, et on sent une véritable maturité dans cette chanson composé en 2008, et son dernier album. Depuis ce temps, Kim est sur la route, et n’a plus de maison. Il nous explique que chaque ville qu’il visite en devient une. Alors qu’il remercie la salle de sa présence, il nous explique que la musique lui fournit de l’adrénaline, c’est sa drogue. “Thank you for being my fix” nous dit-il avec un sourire.
Thanks for being ours.
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Merci à Erwan !