Des prix qui convergent
Ces dernières semblent désormais être une alternative économique crédible aux moyens conventionnels de production d'énergie électrique. Sur les énergies fossiles, les prix vont de 65 à 75 euros du mégawatt-heure (MWh), et sont appelés à augmenter. Pour l’EPR, ils étaient de 70 à 90 euros par MWh à l'époque où la centrale n'était estimée qu'à 6 milliards d’euros. À moyen terme, ces prix devraient converger vers des prix de 100 euros par MWh.En comparaison, l'éolien a aujourd’hui un coût de production de 70 euros par MWh, et un tarif de vente de 84 euros. Le photovoltaïque est encore cher, entre 100 et 120 euros, mais se situe lui aussi sur une courbe descendante. On approche donc du point de croisement des courbes.
Des limites
D’autant plus que le président François Hollande s’est engagé de diminuer la dépendance de la France vis-à-vis du nucléaire. En 2025, le nucléaire devra fournir seulement 50 % de l’électricité produite en France, contre 75 % actuellement. Néanmoins, il est important de souligner qu’il n’est pas possible aujourd’hui de remplacer le nucléaire par des énergies renouvelables à grande échelle. L'éolien et le solaire sont en effet limités par le caractère variable de leur production, et nécessitent des investissements importants sur le réseau et le stockage de l'énergie. Le chemin est encore long comme le montre les difficultés du secteur éolien.Sur les neuf derniers mois, les nouvelles puissances installées ont baissé de 34 %. Pour tenir les objectifs fixés par le Grenelle de l’environnement pour 2020, il faudrait aller de deux à trois fois plus vite. Il importe donc de revoir le cadre réglementaire, qui complique trop l’installation des éoliennes. Aujourd’hui, il s'écoule huit ans en moyenne entre l’identification du site et l’installation, contre deux ans Allemagne. Autre exemple, l’Etat vient de porter à 38 %, via le Fonds stratégique d’investissement (FSI), sa participation dans le fabricant d'éoliennes Vergnet, en difficultés.