Par Bernard Vassor
Dessin de Gustave Doré.
Alexandre était resté 4 mois au Havre pour assister aux festivités de l'Exposition maritime internationale. Arrivé le 23 juin 1868, il n'en repartira que 4 mois plus tard, excepté quelques brèves escapades en Normandie. Il aimait particulièrement cette ville, à tel point qu'il déclara au "Journal du Havre" :-Rien que pour les courses de taureaux et l'aquarium, non seulement je serai venu au Havre, mais j'y reviendrais. Sa santé s'étant détériorée, je crois qu'il ne revint jamais au Havre.
Dans ce même journal, une mention toute particulière pour la relation drôlatique et même désopilante (à la Dumas) de sa visite à l'aquarium, et de la descrition de ses occupants.
Les fêtes se succèdent, l'exposition est un heureux prétexte. Voici que tous les dimanches, des courses de taureaux parfaitement authentiques y ont lieu.-Que des afficionados se le disent ! Pour un peu, toute la foule qui s'y rend par le chemin de fer de l'Ouest va parler espagnol ! La Société a organisé des trains de plaisir le samedi soir, toute la foule qui s'y rend disons-nous, va parler espagnol. On entend déjà au départ proclamer avec un accent épouvantable : Abanico y à los toros ! (unéventail pour les taureaux) Ce qui, compte tenu de la chaleur cuisante des derniers jours, était parfaitement justifié.