La majorité des responsables préfèrent miser sur le mobile plutôt que sur des appareils intelligents embarqués dans les vêtements ou sur l'individu. Avec comme but celui de faire du téléphone la plaque tournante de cet écosystème.
Alors que la conférence Le Web est résolument tournée vers l'Internet des Objets, la question se pose de savoir quel écho la tendance exerce sur les marques. Et cela, en prenant plus particulièrement l'angle des appareils électroniques portés. Si les capteurs wearables - c'est-à-dire qui se portent sur ou à l’intérieur du corps humain comme le projet "Google Project Glass Glasses" - et les systèmes embarqués ont le potentiel de transformer la façon dont nous vivons et travaillons, les stratèges produits ne semblent pas pressés de se diriger vers ce domaine. En effet, selon une étude menée par Forrester, seulement 12% des stratèges produits prévoiraient de lancer des produits ou services dans le "wearable" dans les cinq prochaines années. Au contraire, leurs priorités seraient de tirer partie des opportunités immédiates qu’offrent les smartphones et les tablettes.
Le smartphone, une plaque-tournante
En effet, une grande majorité des stratèges interrogés (88%) estiment que le smartphone est le produit qui aurait le plus grand potentiel d’ici à 2017, suivi par la tablette avec 86%. Pour autant, 61% d’entre eux pensent que leur entreprise est prête à profiter de cette opportunité sur le téléphone et 60% pour la tablette. Loin derrière, les solutions embarquées sur le corps semblent loin des considérations principales avec seulement 7%. Si des défis significatifs sont à relever, le smartphone pourrait toutefois devenir la plaque-tournante surtout qu’il présente plusieurs avantages. D’une part, il permet d’intégrer les données de plusieurs périphériques et plates-formes et est conçu pour incorporer davantage de sources de données à l'avenir. Il peut également venir se greffer à des technologies existantes et ajouter de la valeur.
Bénéficier de l’infrastructure smartphone
Passer par le mobile permettrait également de rencontrer le marché plus rapidement et de baisser les coûts. En effet, si l’on considère l’exemple du Google Project Glass Glasses, les prototypes existent aujourd'hui, mais ils sont chers (1 500 $ pour les développeurs). De plus, ils sont encore loin d'être prêts pour le consommateur. Si ce projet est ambitieux et l’innovation intéressante, tirer parti de l'infrastructure existante du smartphone - en utilisant l'écran, le processeur et la connectivité pourrait être une bonne solution plutôt que de reproduire ces caractéristiques. Au premier semestre 2012, les capital-risqueurs ont investi plus de 700 millions de dollars dans des entreprises privés développant des appareils intelligents.
*Smart body, smart world – Sarah Rotman - Forrester