Physiologie feminine et psychisme
Publié le 02 décembre 2012 par Mapsychologie26
" La défaite, dans tous les sens du mot est la condition de la jouissance féminine". ( J. Schaeffer, 1997).
Tout au long de son existence, la femme est soumise à de multiples expèriences dont elle ne peut maitriser, à la différence de l'homme. ( règles, grossesse,
accouchement, allaitement).
C'est donc tout au long de sa vie que la femme construit sa capacité à devenir femme puis mère , et ceci non sans angoisses latentes. Toutes ces expèriences qui
contribuent au devenir mère sont soumises à l'horloge biologique. La femme élabore donc son schéma corporel à travers différents âges qui remettent en cause son corps à la fois dans son identité et dans son intégrité.
Le corps féminin est en mouvance permanente. Il cache le théâtre d'un intime perpétuellement secoué, et où se sont joués les coulisses de l'imaginaire et du
fantasme. On peut donc conclure que toutes les sensations qui parcourent l'histoire de la petite fille à la femme ménopausée remplissent le réservoir de l'Inconscient.
La physiologie de la femme est à l'image de son utérus: contenante. En effet, la femme perçoit le bouillement
interne de ses menstruations, elle acceuille le sexe masculin, elle porte en son ventre l'enfant. Bref, elle contient, elle acceuille. Elle est perméable et elle transporte sa capacité à être
effractée. La femme porte donc en elle l'organisation d'images inconscientes qui traversent son intimité.
Le corps de la femme qui devient mère est donc un bouleversement hormonal et psychique.
La petite fille qui devient femme va construire son féminin , que l'on pourrait situé mais pas seulement , au niveau
du vagin. C 'est le lieu de jouissance et du plaisir, le lieu de la rencontre entre l'ovule et le spermatozoïde.
La femme qui devient mère va construire son maternel, situé à l'endroit de l'utérus, résidence du foetus. Le
col de l'utérus et le vagin représentent donc l'endroit du passage du bébé qui transperce la mère en lui arrachant le féminin.