l’allumette a démarré son cursus comme un simple morceau de bois, une petite bûche qui sert à démarrer un feu. Au fur et à mesure, elle devint un petit bâtonnet en tige de roseau, en sapin ou plus simplement en papier roulé.
Sans frottoir, elle sert simplement à transporter le feu d'un endroit à un autre.
Tout feu, tout flamme, l'allumette, va évoluer et la tige couvrira une de ses extrémités de soufre pour qu’il accélère le phénomène d’échauffement et s'embrase par frottement. Comme dans les vieux films américains quand la cigarette était la marque de fabrique des héros, lorsqu'on voyait les cow boys allumer leurs clopes en grattant leurs allumettes sur n'importe quel support.
Toutefois, hormis le côté aventurier beau gosse dur à cuire qui enflamme le coeur des midinettes,, ces allumettes dites pyrogènes ont de sérieux inconvénients.Leur embout de phosphore blanc est un produit très instable et dangereux. On doit conserver les allumettes dans des boîtes hermétiques
car elles s’enflamment parfois inopinément, les accidents sont nombreux.De plus, elles se consument trop vite ou à l'opposé refusent obstinément de prendre feu
Malgré tout, le succès des allumettes ne se dément pas grâce à la découverte au milieu du XIXè siècle du chimiste autrichien Schrötter qui remplace le phosphore blanc dangereux et toxique par le phosphore rouge plus stable et plus inoffensif.
Dans le même temps vers 1845, le Suédois Johan Edvard Lundström change complètement le concept : il place le phosphore non plus sur l’extrémité de l’allumette mais sur le frottoir qui sert ainsi de catalyseur. L’allumette de sûreté est née. C' est l' allumette telle qu' on la connaît encore de nos jours.
Le saviez -vous?
En France, jusqu'en 1992, l'allumette était un monopole d'état.
si vous collectionnez les boites d'allumettes, vous êtes philuméniste.