Lundi dernier a constitué pour moi un choc. J’ai appris existence de la journée mondiale des toilettes (19 novembre). Elle a été décrétée en 2001. En milieu urbain, nous sommes des milliers à « nous retenir » chaque jour, faute de garanties d’hygiène des toilettes publiques. 40% de la population mondiale n’a toujours pas accès à des latrines salubres et privées. Une problématique lourde de conséquences, sécuritaires, sanitaires et aussi économiques. En Afrique, il s’agit de 70% des femmes, révèle Wateraid. Des rapports publiés par Amnesty International et les Nations Unies vont encore plus loin : « La nécessité de s’éloigner de la maison pour aller chercher de l’eau pour la famille expose les femmes et les filles à des risques de harcèlement sexuel ou de viol. Ces risques existent aussi pour les femmes qui n’ont pas accès à des toilettes proches et salubres et qui doivent chercher un endroit isolé pendant la nuit ». Au Maroc, C’est aussi un facteur-clé du faible taux de scolarisation des jeunes filles en milieu rural. La journée mondiale des toilettes est intimement liée à la cible 7.C des objectifs du Millénaire pour le développement qui est de réduire de moitié, d’ici à 2015, le pourcentage de la population qui n’a pas accès à un approvisionnement en eau potable ni à des services d’assainissement de base. Il est celui qui est le plus éloigné de sa réalisation. Ce manque d’hygiène et la nécessité liée de « se retenir » explique des problèmes de santé publique qui impacte la présence au travail ou en cours. L’ONU rappelle que 7.500 personnes meurent chaque jour dans le monde du fait du manque d’assainissement, dont 5.000 enfants âgés de moins de cinq ans.