Avant d’entamer mon test de Hitman Absolution je préfère vous prévenir je n’ai jamais fini de Hitman. J’ai bien sur regardé quelques-uns de mes amis y jouer, mais je n’ai pas pour autant véritablement jouer à un jeu estampillé Hitman. Mon avis sera par conséquence moins empreint d’attentes qu’un fan de la licence pourrait exprimer.
Quelques prérequis : entre version PC et mode difficile !
Tout d’abord si vous avez l’opportunité de le faire sur PC : foncez ! Non pas que les versions consoles soient moches ou mauvaises, mais plutôt que le jeu est tellement beau sur PC qu’il serait dommage de se priver d’un titre qui nous donne un aperçu des qualités graphiques que l’on aura sur les consoles next gen. Autre étape importante pour profiter au maximum du jeu : ne sélectionner pas un mode de difficulté inférieur au mode difficile et pour peu que vous ayez déjà joué aux précédents opus dirigez-vous plutôt vers le mode expert voire puriste pour les plus déterminés. Pourquoi ce choix de difficulté ? Tout simplement parce-que le mode normal est terriblement facile, son intérêt est très limité dans la mesure où toutes les possibilités d’assassinat de code 47 sont clairement indiqués lors de l’activation de l’instinct. Rajoutez à cela une facilitée à éliminer les gardes via la manière forte (fusillade) et vous obtenez un jeu sans aucune saveur (sauf bien entendu si vous vous forcez à jouer dans les règles du jeu mais à ce moment-là autant passer au niveau de difficulté supérieur). Vous l’aurez compris il existe une énorme différence entre le mode normal et difficile, alors un conseil évitez le normal et foncez sur le mode difficile. Quant au mode facile oublié le tout simplement.
Des missions linéaires trop présentes.
Tout au long de ma progression j’alternais entre des phases ou je prenais mon pied, comme par exemple la mission d’assassinat à Chinatown, puis d’autres ou cela devenait presque chiant de jouer comme par exemple le passage dans la bibliothèque ou plutôt toute la (longue) séquence de fuite contre la police.
Hitman absolution pratique donc une forme d’alternance entre des missions d’assassinat ou les possibilités d’éliminer la cible sont conséquentes, et entre des simple missions couloirs ou il vous faudra aller d’un point A un point B sans vous faire repérer. Résultat quand on se retrouve dans le second type de mission on à faire un jeu d’infiltration lambda.
Certains se rassurent en pensant que le gros du jeu est constitué de mission plus ouverte avec de véritable assassinat, mais franchement les missions couloirs ou linéaires occupent une part vraiment importante du jeu ce qui dessert forcément le jeu. Par ailleurs je constate qu’il n’y a pas énormément de mission d’assassinat dans la veine des précédents Hitman à savoir une vaste map et plusieurs possibilités de tuer notre cible. Très franchement la mission qui ressemble le plus à celle des autres Hitman est certainement celle de Chinatown, d’autres y ressemblent mais leur terrain de jeu est considérablement restreint aux regards des missions d’un Hitman Blood Money.
Un cachet unique !
Bien que classique et avare en révélation le scénario de Hitman absolution à le mérite d’exister mais surtout de nous proposer des cinématiques vraiment magnifique qui ponctuent chaque missions. Le jeu comporte une vingtaine de missions elles-mêmes subdivisées en sous missions ce qui nous amène à une durée de vie plus que correct surtout en comparaison des productions actuelles. Comptez donc une vingtaine d’heures pour en voir la fin.
Les doublages français sont de bonnes factures, mais ce qui m’a réellement marqué ce sont les scénettes et les dialogues qui habillent chaque mission. En effet lorsque que vous passez trop près d’un individu celui-ci ne manque pas de vous le signaler en vous injuriant ou en mettant en doute vos préférences sexuelles. D’autres parts il arrive souvent que l’on se retrouve à espionner une conversation entre deux gardes car celles-ci et simplement hilarante. Le travail d’écriture apporté à Hitman Absolution est donc considérable. On ressent réellement le résultat en se baladant à travers les niveaux et en laissant vadrouiller nos oreilles à droite et à gauche. Par ailleurs la multitude de déguisement que pourra revêtir l’agent code 47 ne manquera pas de vous esquissez quelques sourires.
Le bonne équilibre.
L’ajout du mode contrats (tuer un individu désigné par la communauté de façon spécifique comme par exemple avec un tournevis) est plutôt sympathique et assure une rejouabilité à un jeu qui en possédée déjà. Cependant toute les missions ne sont pas fun à refaire, les missions couloirs comme je les appelle ne sont clairement pas intéressantes à refaire une fois fini une première fois.
Concernant la jauge d’instinct, sa gestion est bien équilibrée à partir du mode difficile, en effet aucun abus n’est possible et on peut l’activer à tout moment que si l’on a de l’instinct en stock. Au contraire le mode normal voit sa jauge d’instinct augmenter d’elles-mêmes et se consommer très lentement lors de son utilisation, ce qui permet davantage d’abus.
Je vous parlez en début de test de l’inutilité du mode normal, cela n’est pas forcément vrai. Le mode normal peut se révéler utile si une fois la mission fini en difficile (ou plus) vous voulez voir toutes les possibilités d’assassinat disponible. Bien sûr vous pourrez toujours les découvrir par vous-mêmes, mais cela ravira les plus impatients.
Hitman Absolution est donc un bon jeu mais malheureusement son adaptabilité aux attentes du grand public entache de manière irréversible un plaisir de jeu pourtant si fun à l’époque . Bref enlevez les missions couloirs et les missions de fuites et vous obtenez un très bon jeu, malheureusement cela compose au moins 40% si ce n’est pas 50% du jeu…