Derrière la flambée de l'immobilier, on trouve aussi des préoccupations électorales : il faut savoir que d'une part, les villes ont tout intérêt à ce que le prix du mètre carré de la ville augmente, car plus c'est le cas, plus elles percoivent de recettes. D'autre part, cela leur permet aussi de satisfaire une clientèle de propriétaires, qui attendent de leurs élus de récolter les bénéfices d'un investissement, qu'il soit locatif ou autre, dans la pierre.
En fin de compte on comprend dès lors que les jeunes locataires sont les principales victimes de ce système : on leur demande tellement de conditions ( caution des parents, CDI, des revenus représentant tant de fois le montant du loyer, etc ) qu'ils ont bien dû mal à trouver un logement décent... sans même parler s'ils souhaitent accéder à la propriété !
Bien sûr il y a toujours les deux aspects : pendant que les jeunes râlent de ne pouvoir se loger convenablement, les propriétaires en face, quel que soit leur âge d'ailleurs, râlent contre la trève hivernale, du fait qu'ils ne peuvent expulser facilement des mauvais payeurs, etc... mais aussi ceux qui dégradent un bien pour échapper au paiement d'un loyer ( si si, ça existe ) et qui sont très difficilement expulsables ou alors à grands frais.
Par ailleurs, en tant que propriétaire, on se réjouit bien évidemment que les prix de sa propre ville flambent puisqu'on y a acquis un bien dans ce but : pouvoir rentabiliser son investissement, réaliser une plu-value et dans le cas locatif, pouvoir faire payer des loyers toujours plus chers.
Au fond, tout dépend de quel côté de la barrière on se place, mais on ne peut que regretter que les contraintes qui pèsent sur les locataires sont bien plus sévères que celles qui se posent à l'égard des jeunes d'autres pays comme le Canada, les USA, à qui on ne demande rien, sinon le paiement du loyer.