L'Allemagne est un pays qui compte 80 millions d'habitants et qui est donc à ce titre à peu près comparable au nôtre. S'il connaît effectivement un très grave problème de natalité qui risque de le pénaliser dans les décennies à venir, il n'en demeure pas moins qu'il a fait sous le chancelier social-démocrate Schröder, des choix stratégiques en vue de regagner des parts de compétitivité. Les chiffres sont là qui attestent cette réalité nouvelle : si la France accuse un déficit extérieur de 70 milliards, l'Allemagne réalise un excédent de 60 milliards, en ayant la même monnaie ( l'euro ) que la nôtre.http://www.huffingtonpost.fr/pierre-lellouche/decrochage-economique-eloignement-des-societes_b_2198128.html
L'Allemagne a innové quant à la qualité de ses produits et exporte beaucoup plus que nous, notamment vis à vis des pays émergents. Par ailleurs, elle a aussi réduit ses dépenses publiques ( et continue de le faire ) tant et si bien que la différence entre notre pays et notre voisin d'outre Rhin est de dix points. Sans même parler du coût du travail, jusqu'à 25 % plus élevé chez nous avec les produits agro-alimentaires et d'une fiscalité plus favorable chez eux que chez nous. A titre d'exemple, les exonérations concernant les successions soient plafonnées autour de 100 000 euros en France contre 500 000 en Allemagne !
Bref, nous semblons scier la branche sur laquelle nous sommes assis. Plutôt que d'attirer les investisseurs étrangers et de mettre les conditions pour faire émerger un véritable capitalisme familial, nous disons à ceux qui souhaitent créer leur entreprise de le faire ailleurs. Les autres pays, qu'il s'agisse de l'Allemagne, du Danemark, du Canada ou d'autres, déroulent le tapis rouge pour acceuillir chez eux les diplômés français. Que fait le gouvernement pour les retenir ?