Spectateur, mon rapport à l’œuvre d’art est souvent de regarder, de contempler, de ne surtout pas toucher, de ne rien faire d’autre que d’être là, devant l’œuvre. Fabrice Hyber propose tout autre chose. Il met à la disposition des visiteurs de quoi faire, fabriquer, assembler, essayer, se mettre à l’œuvre. Bien sûr, ça semble un peu fouillis, cette pièce immense où l’on rentre sans bien savoir ce qu’on va y voir. Il y a quelques mois, j’y ai vu une installation de Christian Boltanski. Je ne l’ai pas oublié quand je suis entré. Et l’installation d’aujourd’hui ne vient pas effacer la précédente. C’est la première chose que je ressens. Puis, je mets quelque temps à m’habituer à l’espace que je découvre. 
Tant que je n’aurai pas fait quelque chose moi-même, je ne comprends rien à ce bric-à-brac. Je me demande même pourquoi il y a les Kapla. Et qu’est-ce que nous propose l’artiste ? Sans doute de venir avec un esprit d’enfant, de venir avec l’audace et la naïveté des enfants qui jouent, font des tentatives, construisent. Je n’oublie pas non plus que le MAC-VAL est un lieu où l’art est un jeu, parfois grave, parfois plus léger, qu’on y propose des ateliers, de la fabrique. La main de l’être humain (de l’artiste ? du visiteur ?) est ici l’acteur principal.
En cliquant sur l'affiche ci-contre, vous atteindrez une petite vidéo sans prétention, expérience d'obscurité sous des voilages.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble