Une étude scientifique menée par le docteur Catherine Belzung a mis en évidence que nous, les dépressifs, avions « du mal à expérimenter les plaisirs ». Merci Catherine, bac +11. 4 ans d’étude pour nous pondre ça. La prochaine fois, demande-moi, ça t’évitera de passer pour une conne à la machine à café. Hey Cathy, une personne atteinte de dépression sévère est hyper sensible, elle lui arrive même de pleurer à la fin de « Piège de Crystal », quand John McLane retrouve sa femme Holly (sans jeu de mot).
En revanche, Catherine a fait une découverte qui pourrait améliorer la méthode d’identification et de quantification de la dépression. Caca nous raconte que « la zone du cerveau impliquée dans la sensation agréable provoquée par des odeurs présente des dysfonctionnements chez ces personnes qui trouvent, par exemple, déplaisantes les odeurs de vanille, de cannelle ou encore d’amande amère. » Des tests olfactifs ont mis en évidence que les dépressifs ont du mal à identifier les odeurs, pire qu’ils restaient insensibles aux odeurs censés être agréables.
Une seconde phase de test a consisté à soigner ces mêmes dépressifs dans des hôpitaux pendant 6 mois, et de les soumettre de nouveau aux mêmes tests. « Seule une odeur était redevenue plaisante chez la majorité d’entre eux : celle, liée aux souvenirs et à l’enfance, du petit pot de colle utilisé en classe qui sentait légèrement l’amande amère », raconte la chercheuse. Preuve que le patient n’est pas totalement guéri ? Si cela s’avère fondé, le test de l’odorat pourrait devenir un marqueur qui permettrait de déceler la présence et le niveau de dépression chez les personnes concernées.
Pas la peine d’aller voir Cathoche Belzung et son attirail d’étude qui coute la peau des fesses pour faire le test, faites–le gratos chez vous avec des odeurs que vous pensez aimer, genre la coriandre ou le whisky. Ou bien passez aux toilettes après un collègue de travail atteint de gastro, voir si vous restez sensible ou non. Vous arriverez sans aucun doute à mesurer votre niveau de dépression. Tenez-moi au courant.
Docteur Yves Rincé.