Hello Museum – Photo Maxime Dufour Photographies
Invitée à la Gaité Lyrique pour découvrir l’EXPOSITION (HELLO™ H5), j’en suis sortie mal à l’aise et intriguée…
Un mal-être, certainement dû à l’immersion violente dans la salle où était présentée une expérience sonore et visuelle narrant la naissance d’une nuée de rapaces finissant d’ailleurs par vous attaquer virtuellement — en bref, la version numérique des « Oiseaux » d’Hitchcock ! Une horreur… tout de même saisissante !
Hello Family et Hello Father – Photo Maxime Dufour Photographies
Intriguée.. par la disparité des œuvres exposées, bien que toutes sous le symbole du fameux rapace, incarnant l’omniprésence du pouvoir, ce que je n’ai compris que bien après être sortie (à la limite de l’étouffement !), en lisant le descriptif publié sur le site :
Quand le graphisme le plus actuel est mis au service d’une fausse marque, pour la beauté de l’Art ou pour le pire ?
C’est par le prisme de l’occupation qu’H5 a choisi d’aborder l’exposition HELLO™. Une notion qui s’envisage ici en premier lieu comme un envahissement physique et politique tel celui d’une armée sur un territoire à conquérir. Transposée dans la sphère de la communication, cette occupation mobilise les savoir-faire d’H5 et les outils de la discipline (logos, films, affiches, slogans…).
Une douzaine d’installations inédites figurent l’histoire d’HELLO™, fausse entreprise et vrai simulacre créée par H5, son développement économique, ses valeurs, ses défis et sa stratégie de communication. Toutes mettent en scène l’aigle, animal-symbole chargé d’histoire, emblème de HELLO™, qui est likable, etbankable : cherchez l’erreur.
De la statuaire classique (HELLO™ Liberty) , au jingle entêtant (HELLO™ Mother) à la présentation Powerpoint (HELLO™ Strategy) ; de l’exposition d’affiches (HELLO™ Museum) aux jeux vidéo (HELLO™ Flight), du clip (HELLO™ Music) aux réseaux sociaux (www.hello-h5.com), HELLO™ occupe la Gaîté lyrique et explore les usages et les pratiques de la communication et de la politique à l’ère 2.0. C’est un véritable territoire de marque qui investit à l’extrême les espaces physiques, les adapte, les module, les déborde et s’immisce aussi dans l’espace privé et l’intimité.
Une vraie réflexion (présentée jusqu’au 30 décembre) sur le dangereux pouvoir de persuasion et d’immersion de la communication..