Ailleurs que dans cet endroit il est expert pour atiger
Les visages deviennent silencieux
Dès lors qu’il s’est trop arsouiller
Il en vient même jusqu’à glavioter.
Cette ragougnasse n’est qu’un expédient
Des soins post-traumatiques et autres onguents
Vendus par de fébricitantes fripouilles
Pour faire décher l’arsouille.
Il y tient à cet endroit qu’il a découvert par hasard, magique
Dernier bastion de la liberté
Que cette accueillante maison en briques
Où de nombreux bras l’ont invité à entrer.
Comme elles y sont belles ces souriantes odalisques
Seulement vêtues d’une myriade de perles
Et de charmes que jamais personne ne confisque
Même sous le serment de fidélité sempiternelle.
Elles délivrent néanmoins de leurs liens
Les plus rétifs des prisonniers de guerre
Les êtres zombifiés les plus sagouins
Au risque de prendre part à leurs parties de poker.
Leur patience n’est pas infinie
Elles ont toujours l’air indémontable
C’est ce qui fait une partie de leur génie
Elles savent tout faire avec une table.
Il entend alors du bruit qui provient de l’entrée.
Des voix qui s’apostrophent.
Des mots terribles sont hurlés.
Strophes après strophes.
D’un seul coup les regards changent
Et les voix des séraphines descendent et persiflent
Une fois de trop un de ces hommes étranges
Dont le nez persiste dans la vieille renifle.
Le ton comminatoire qu’utilisent alors ces princesses
Sur ce type sans liasses qui saborde leur liesse
Se répercute jusqu’à dehors parmi les courants
Tout le monde entend tout, ça fait fuir le chaland.
Le service d’ordre arrive comme dernier recours
Accompagnés de la reine de la basse-cour
Mettant un terme à cette escalade grossière
Qui a distraite de lui les fantastiques guerrières.
Malgré cela, dans toutes les autres pièces
Ça lape, ça lèche, ça gorge les bouches
Ça va et ça vient sans cesse
Les jolies fesses et les paires de babouches.
De la rue lui monte enfin jusque dans les narines
Une forte odeur anesthésique de narguilé
Tout cela rentre pile dans sa doctrine
Personne n’a plus d’identité.
Share