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L’Arsouille

Publié le 03 décembre 2012 par Legraoully @LeGraoullyOff

 L’Arsouille

Ailleurs que dans cet endroit il est expert pour atiger

Les visages deviennent silencieux

Dès lors qu’il s’est trop arsouiller

Il en vient même jusqu’à glavioter.

 

Cette ragougnasse n’est qu’un expédient

Des soins post-traumatiques et autres onguents

Vendus par de fébricitantes fripouilles

Pour faire décher l’arsouille.

 

Il y tient à cet endroit qu’il a découvert par hasard, magique

Dernier bastion de la liberté

Que cette accueillante maison en briques

Où de nombreux bras l’ont invité à entrer.

 

Comme elles y sont belles ces souriantes odalisques

Seulement vêtues d’une myriade de perles

Et de charmes que jamais personne ne confisque

Même sous le serment de fidélité sempiternelle.

 

Elles délivrent néanmoins de leurs liens

Les plus rétifs des prisonniers de guerre

Les êtres zombifiés les plus sagouins

Au risque de prendre part à leurs parties de poker.

 

Leur patience n’est pas infinie

Elles ont toujours l’air indémontable

C’est ce qui fait une partie de leur génie

Elles savent tout faire avec une table.

 

Il entend alors du bruit qui provient de l’entrée.

Des voix qui s’apostrophent.

Des mots terribles sont hurlés.

Strophes après strophes.

 

D’un seul coup les regards changent

Et les voix des séraphines descendent et persiflent

Une fois de trop un de ces hommes étranges

Dont le nez persiste dans la vieille renifle.

 

Le ton comminatoire qu’utilisent alors ces princesses

Sur ce type sans liasses qui saborde leur liesse

Se répercute jusqu’à dehors parmi les courants

Tout le monde entend tout, ça fait fuir le chaland.

 

Le service d’ordre arrive comme dernier recours

Accompagnés de la reine de la basse-cour

Mettant un terme à cette escalade grossière

Qui a distraite de lui les fantastiques guerrières.

 

Malgré cela, dans toutes les autres pièces

Ça lape, ça lèche, ça gorge les bouches

Ça va et ça vient sans cesse

Les jolies fesses et les paires de babouches.

 

De la rue lui monte enfin jusque dans les narines

Une forte odeur anesthésique de narguilé

Tout cela rentre pile dans sa doctrine

Personne n’a plus d’identité.

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