Selon le bilan annuel du commissariat général au développement durable, ce sont les énergies fossiles et le nucléaire qui dominent le secteur énergétique français. Des chiffres (qui datent de 2011) qu’il est utile de rappeler au moment où s’ouvre le débat national sur la transition énergétique.
Après deux années de baisses dues à la crise, la consommation finale d’énergie (c’est-à-dire l’énergie délivrée aux consommateurs après transformations et pertes) affiche une légère hausse de 0,4%. Alors qu’elle oscillait autour de 175 millions de Tonnes Equivalent Pétrole (MTEP) au début des années 2000, elle était de 168,1 MTEP EN 2011. Le même phénomène s’applique à la consommation totale d’énergie primaire (avant transformations et pertes) qui, malgré une augmentation de 0,8% (259,8 MTEP), reste inférieure à son niveau d’avant-crise (aux alentours de 270 MTEP).
Les énergies fossiles atteignent quasiment 67% de la consommation finale françaises (42,8% pour le pétrole, 20,5% pour le gaz naturel et 3,6% pour le charbon) alors que l’électricité primaire (majoritairement le nucléaire) et les énergies renouvelables thermiques (biocarburants, solaire thermiques, biogaz…) affichent respectivement 23,9% et 9,2%. Si on additionne les énergies renouvelables, l’objectif européen de 23% en 2020 est loin d’être atteint, puisque leur part ne s’élève qu’à 13,1%.
78,7% de la production d’électricité a été assurée par le secteur nucléaire, 9,8% par le thermique classique (centrales au fioul, gaz, charbon, biomasse), 9% par l’hydraulique, 2,2% par l’éolien, et 0,4% par le solaire photovoltaïque. Enfin, la facture énergétique française affiche 50,2 milliards d’euros dépensés pour le pétrole et 11,5 milliards pour le gaz naturel alors que les exportations d’électricité n’ont rapporté que… 2,6 milliards!