Délivrez-nous du mal est un documentaire mettant en scène le témoignage d'un prêtre, qui, pendant 30 ans, a profité de son autorité religieuse aux États-Unis pour abuser sexuellement des enfants. Alors que plusieurs plaintes sont déposées, sa hiérarchie s'est contentée de déplacer le prêtre de paroisse en paroisse sans jamais le sanctionner. Le Figaro met toutefois un bémol à ce documentaire qui se transforme en réquisitoire :
"Certes, ces images et ces témoignages ne peuvent que provoquer indignation et révolte. Mais la mise en accusation de l'Église catholique, comparée à une mafia et montrée du doigt comme complice parce que coupable d'imposer le célibat à des prêtres tourmentés par leur libido, semble délibérément tendancieuse. Ce document choc serait digne d'ouvrir un débat avant de se poser comme un réquisitoire condamnant sans ambages une religion au nom de ses brebis égarées."
Daniel Hamiche en émet un second :
"Ce dont on ne dira rien c'est qu'au cours de l'année 2007, seul 0,01 % des plus de 40 000 prêtres que comptent les États-Unis a été l'objet d'une allégation d'agression sexuelle sur quelqu'un de moins de 18 ans (quelqu'un veut faire la comparaison avec les professeurs des collèges du public ?) Deux journalistes de l'Associated Press, Martha Irvine et Robert Tanner ont mis un sacré coup de pied dans la fourmilière en révélant, dans un article [en anglais], que rien que depuis cinq ans 2 500 enseignants du public avaient été révoqués pour abus sexuels sur des élèves mineurs. Il y en a infiniment plus mais un grand nombre de cas ont été couverts ou dissimulés par l'administration publique..."
Conclusion : si ces affaires dramatiques doivent être condamnées, leur instrumentalisation dans un sens cathophobe n'est certainement pas effectuée dans l'intérêt des victimes.