Chaos on Deponia est la suite de Deponia sortie quelques mois plutôt sur Steam. On y suit les péripéties de Rufus et Goal, l’un habitant de Deponia – une ville décharge publique – au caractère égocentrique et finalement un peu idiot. De l’autre côté Goal, une jeune Elyséenne nunuche et maladroite tombée part m’égard de son monde à celui de Deponia.
Ce point&Click présentait déjà une bonne dose d’humour et un début d’aventure assez sympathique et apprécié des joueurs. Voyons ce que cette suite a dans le ventre.
Deponia doit être anéantie
Pour ceux et celles qui n’auraient pas suivis le premier épisode, voilà un bref passage récapitulatif. Comme dit plus haut, Rufus est un être égocentrique vivant à Deponia, une ville bâtie sur un tas d’ordure. Fatigué de vivre parmi les déchets, Rufus tente de rejoindre Elyseum, un monde paradisiaque situé bien au dessus de Deponia, et finira par faire la rencontre de Goal, une habitante de ladite citée qui passera les trois bon quarts de l’épisode inconsciente. Cette fois-ci, on retrouve notre duo dans une mission de sauvetage. L’Instance Supérieur Elyséenne –autrement dit, Organon – souhaite mettre un terme à Deponia mais en oubliant totalement que la vie existe sur la ville poubelle. Il est donc le devoir pour Rufus et Goal de prévenir les dirigeants de l’Oragnon qui, eux, préfèrent faire la sourde oreille.
Back to 90’s
Choas on Deponia est loin d’être un Point&Click révolutionnaire. Cependant, il puise sont inspiration dans des licences phares du début des années 90 (Monkey Island, Sam & Max…) de part son environnement bourré d’humour et quasi sans temps mort. Malgré cela Chaos on Deponia repose sur des mécaniques bien connus et incontournables dans 90% des jeux du genre. Discussions avec des personnages clefs, récolte d’items à combiner, plusieurs lieux à découvrir, énigmes tordus et parfois très second degré. Bref, du pur classique. Le titre arrive tout de même à proposer quelques idées intéressantes comme la triple personnalité de Goal suite à son traumatisme (Lady Goal, Spunky Goal, Baby Goal) activables à n’importe quel moment grâce à une télécommande en la possession de Rufus, son d’erreur Windows à la clef.
C’est beau !
Tout comme son ainé, Chaos on Deponia offre un travail artistique vraiment sympathique et le surpasse même sur certains points. Déjà il est bon de rappeler que la franchise Deponia fait partie de ces jeux entièrement dessinés à la main, lui donnant un rendu très proche d’un cartoon ou d’une bande dessinée. C’est coloré, détaillé et cet épisode bénéficie même d’animations plus réussite que dans Deponia même si le jeu pêche encore quelque peu, notamment sur les déplacements des personnages pas encore très fluides.
Niveau sonore, c’est également du très bon. Le doublage anglais y est convainquant, les bruitages et thèmes sonores d’une bonne qualité. Petit détaille qui devrait faire grincer des dents les anglophobes, le jeu ne possèdes pas de version FR, ni même de simples sous-titres. Il faudra donc vous y faire avec la version anglaise ou allemande, les deux seules disponibles à ce jour.
Niveau durée de vie, comptez une dizaine d’heure comme pour le première épisode. Certains pourront regretter le fait que le scénario n’avance pas beaucoup mais l’humour et les situations délirantes arrivent à nous faire passer outre ce petit détail.
Conclusion : 7,5/10
Suite directe à Deponia, Chaos on Deponia saura séduire ceux qui auront accrochés au premier épisode. Le tandem Rufus/Goal marche encore mieux avec l’intégration de la triple personnalité de la jeune Elyséenne. Dommage, cependant, que le scénario soit aussi plat même si l’humour omniprésent parvient à atténuer cette petite déception. La suite dans le troisième épisode !