Le Centre Pompidou rend hommage à l’une des figures magistrales les plus complexes et prolifiques de l’art du 20e siècle : le peintre Salvador Dalí.
Souvent dénoncé pour son cabotinage, son goût de l’argent et ses prises de positions politiques provocatrices, Dalí est à la fois l’un des artistes les plus controversés et les plus populaires. C’est toute la force de son œuvre et toute la part qu’y tient sa personnalité, dans ses traits de génie comme dans ses outrances, que cette exposition sans précédent veut aussi éclairer.
Avec plus de deux cents peintures, sculptures, dessins, auxquels s’ajoutent des films, extraits d’émissions et photographies, c’est aussi l’œuvre du pionnier du « happening », auteur d’œuvres éphémères qui est aujourd’hui exposé. Dalí aimait mêler l’art et la science, sa fameuse méthode paranoïaque-critique fondée sur le délire d’interprétation prétendait se saisir de tous les domaines de la création comme de la connaissance, afin de « daliniser » le monde. Ce grand manipulateur de média considérait l’art comme un fait global de communication. Sous toutes ses facettes, Dalí interrogeait la figure (persona) de l’artiste face à la tradition et au monde.
Parmi les chefs-d’œuvres exposés, on pourra admirer quelques grandes icônes – La Persistance de la mémoire (Montres molles), 1931, Le Grand masturbateur, 1929, Le spectre du Sex appeal, 1934 ou encore L’Énigme sans fin, 1938 – et découvrir une centaine d’œuvres sur papier, des objets, des projets pour le théâtre ou le cinéma, des films, des photographies et des extraits d’émissions de télévision qui rendent compte de l’activité intense de « l’homme de spectacle » qu’est aussi Dalí.
Vues de l’exposition : Michel Giniès © Roughdreams.fr
Courtesy du Centre Pompidou
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Dalí
Du 21 novembre 2012 au 25 mars 2013
au Centre Pompidou