Selon l'étude réalisée par trois spécialistes du climat et publiée dans la revue britannique Environmental Research Letters, les mers et océans du globe montent en moyenne de 3,2 mm par an. Or, la projection "la plus fiable" du Giec en 2007, basée sur des données de 2003, prévoyait une hausse de 2 mm par an d'ici 2010.
Le niveau des mers augmente 60% plus rapidement que ce que prévoyaient les projections des Nations Unies, menaçant les zones de basse altitude depuis Miami jusqu'aux Maldives, d'après l'étude. Cela suggère que les projections en matière d'augmentation du niveau de la mer du GIEC pourraient être biaisées pour les années à venir d'après ce qu'ont indiqué les auteurs de l'étude, venant d'Allemagne, de France et des Etats-Unis.
Le dernier rapport du GIEC publié en 2007 indiquait que le niveau des mers pourrait augmenter de 18 à 59 centimètres au cours du siècle, sans compter une accélération possible de la fonte du Groenland et de la calotte glaciaire Antarctique qui pourrait ajouter encore plus d'eau dans les océans. Au cours du siècle dernier, le niveau des mers a augmenté d'environ 17 centimètres au niveau mondial.
Stefan Rahmstorf a déclaré que sa meilleure estimation pour l'augmentation du niveau des mers était entre 50 centimètres et 1 mètre pour ce siècle, et potentiellement davantage si les émissions de gaz à effet de serre augmentaient. Des températures plus élevées pourraient faire fondre plus de glace sur terre et étendre la masse de l'eau dans les océans.
Cela pourrait confronter les régions de basse altitude -depuis les petits Etats insulaires du Pacifique et le Bangladesh jusqu'à Tokyo et New York- à un niveau de risque plus important de crues, d'érosion, et d'immersion complète sous les inondations.
Le GIEC a été critiqué après qu'il ait corrigé des parties de son rapport publié en 2007 qui auraient exagéré la vitesse de fonte des glaciers de l'Himalaya et disait à tort que ces derniers pourraient disparaître d'ici 2035.
Les individus sceptiques quant au fait que les émissions de gaz à effet de serre humaines provoquent le changement climatique, se demandent aussi si le réchauffement des températures a bien lieu. Ils notent que les années 1998, 2005 et 2010 sont les années les plus chaudes jamais enregistrées depuis le début des archives climatiques au milieu du 19ème siècle.
Mais l'étude a indiqué que le réchauffement global correspondait aux projections du GIEC pour un gain de 0,16°C par décennie entre 1990 et 2011, après avoir corrigé les variations naturelles causées par les éruptions volcaniques, les phénomènes El Nino qui réchauffent le Pacifique, et les changements dans la production solaire.
Le GIEC a déclaré que l'augmentation des températures pourrait entraîner davantage d'inondations, de sécheresses, de canicules, de glissements de terrain et de désertification, qui pourraient réduire les ressources en eau et en nourriture pour une population mondiale croissante.
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