Auteur: Daniel H.Wilson Titre Original: Robopocalypse Date de Parution : 18 octobre 2012 Éditeur : Fleuve Noir Nombre de pages : 438 Prix : 20,90€ 19,86€
Extrait
Quatrième de couverture : Nous les avons créées. Elles ont décidé de nous éliminer pour sauvegarder la planète. Ça commence par vos téléphones portables, vos GPS et Internet. Puis, les jouets de vos enfants... La guerre contre nos propres machines est en marche. A nous de résister.
Un éminent scientifique a mis au point une intelligence artificielle qui dépasse de loin toutes ses espérances. Ce qu’il n’a pas prévu c’est que cette IA, un simple ordinateur à première vue, estime que l’homme est nocif pour la planète et a donc décidé de l’éliminer en utilisant le réseau à sa disposition : toutes les machines électroniques de la vie quotidienne mais aussi militaires…. Le livre se présente sous la forme de témoignages d’hommes, de femmes et d’enfants, recueillis avant, pendant et après l’attaque des robots. Une simple machine à glace, une poupée pour enfants, des voitures, des téléphones portables, toutes les machines se dérèglent et se mettent à tuer les gens partout dans le monde. Mais l’humanité est résistante et plus intelligente que ce que croit l’IA…
Nous avons survécu. L'espèce supérieure, c'est nous. Cormac «Brightboy» Wallace
Vingt minutes après l'arrêt des hostilités, j'aperçois une nuée de stumpers jaillir d'un trou gelé telles d'infernales fourmis, et je prie pour conserver mes jambes encore une journée. Gros comme des noix, les robots grimpent sur leurs voisins et se perdent dans une masse grouillante, vision cauchemardesque de pattes et d'antennes mêlées en un magma meurtrier. Les doigts gourds, je mets maladroitement mes lunettes de protection, prêt à faire sa fête à mon pote Rob. C'est un matin étrangement calme. On entend à peine le murmure du vent dans les branches sèches des arbres et le bourdonnement rauque de cent mille hexapodes explosifs en quête d'une proie humaine. Plus haut, van vol d'oies d'hiver criaille en survolant les plaines glacées de l'Alaska. La guerre est finie. Il est temps de voir ce qu'on peut trouver. De ma position, à dix mètres du trou, les machines tueuses sont presque belles dans la lumière du matin. On dirait des bougies surgies du permafrost. Je jette un coup d'oeil au lever du soleil. Mon souffle forme de petits nuages pâles. J'ôte la sangle de mon bon vieux lance-flammes de mon épaule. Puis, d'un pouce ganté, j'enfonce le bouton. Clic. Le brûleur ne s'allume pas. Il a sans doute besoin de se réchauffer, en quelque sorte. Les robots se rapprochent. Pas d'angoisse. Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive. Le truc, c'est de rester calme et méthodique, tout comme eux. Rob a dû déteindre sur moi, ces deux dernières années. Clic. Maintenant, je distingue les individus dans la masse de stumpers. Un fouillis de pattes tranchantes rattachées à une coque à deux branches. Je sais d'expérience que chaque branche contient un liquide différent. La chaleur produite par un être humain déclenche le processus, les fluides se mélangent, et Boum ! Quelqu'un gagne un moignon tout neuf. Clic. Ils ne m'ont pas encore repéré. Mais les éclaireurs s'éparpillent au hasard comme des fourmis. Big Rob a découvert ça en étudiant les insectes. La nature lui a tant appris. Nous lui avons tant appris. Ce ne sera plus long, désormais. Clic.