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Lundi Librairie : L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux de Nicholas Evans
Publié le 03 décembre 2012 par Parisianshoegals @ParisianShoeGalUn beau matin d’hiver, Grace et Judith, deux adolescentes, partent faire une promenade à cheval dans la campagne enneigée d’Hudson près de New York. Grace chevauche Pilgrim un superbe animal au caractère vif et confiant, tandis que Judith monte Gulliver son paisible hongre. Alors qu’elles décident de passer par un chemin inhabituel dont la descente escarpée est rendue dangereuse par le gel, Gulliver patine et chute sur un talus givré. Il dévale la pente sur le flanc et glisse jusqu’à la nationale en contrebas, entraînant sa cavalière ainsi que Grace et Pilgrim. Un poids lourd de quarantaine tonnes qui débouche sur la route verglacée à ce moment là, ne peut les éviter et les percute de plein fouet. Judith et Gulliver sont tués sur le coup. Grace dans le coma, évacuée par hélicoptère à l’hôpital doit subir d’urgence une amputation de la jambe droite. Lorsque Pilgrim qui s’est enfui du lieu de l’accident est retrouvé par le vétérinaire, atrocement mutilé, poitrail déchiré, museau fracturé, côtes brisées, Annie Graves Maclean, la mère de Grace, redoutable directrice de presse, refuse qu’il soit abattu, pressentant que le destin de sa fille unique entre la vie et la mort et le sort du cheval sont liés.
Grace sort du coma et équipée d’une prothèse qu’elle peine à maîtriser, tente de s’adapter à cette nouvelle existence, écartant avec horreur l’équitation qui fut la grande passion de sa jeune vie. Pilgrim, contre toute attente, survit à ses blessures grâce à de multiples interventions chirurgicales. Mais ce n’est plus le même animal. La peur et le traumatisme l’ont rendu agressif à tel point que plus personne n’ose l’approcher. Craint par les palefreniers qui ne peuvent même pas pénétrer dans son box, le cheval se laisse dépérir.
Annie qui se reproche d’avoir été une mère absente, obnubilée par sa carrière au détriment de sa famille et particulièrement de Grace, décide de mettre sa vie professionnelle entre parenthèses pour se consacrer à la convalescence de sa fille. Elle est persuadée que celle-ci passera par le rétablissement de Pilgrim et les emmène tous les deux dans un ranch du Montana à la rencontre de Tom Booker, un cowboy qui possède un don précieux, un chuchoteur qui murmure à l’oreille des chevaux. Il réapprend la confiance à Pilgrim et ressuscite la flamme chez la petite Grace, lui redonnant le goût de vivre en lui permettant de monter à nouveau malgré son infirmité.
L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux est un grand roman populaire, qui se lit d’une traite. Premier ouvrage de Nicholas Evans, l’auteur nous conte une belle histoire d’harmonie entre la nature, les hommes, les chevaux. Un mélodrame touchant au style simple, sans prétention littéraire mais dont le récit poignant emporte le lecteur. Ode aux grands espaces américains, à la splendeur des Rocheuses, ce livre est un hymne à la vie, réconciliant la terre et les hommes. Dans les hautes prairies et les paysages à la beauté sauvages, l’être humain se retrouve lui-même. Le récit porte également un regard particulier sur l’environnement et suggère une réflexion sur l’écologie, thèmes qui seront repris de façon plus appuyée dans le magnifique film de Robert Redford. Vous avez certainement vu le long métrage mais connaître déjà le scénario ne gâche en rien la lecture de ce roman fort agréable. Nicholas Evans connaît l’âme des hommes et le cœur des chevaux.
L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux de Nicholas Evans - traduit de l’anglais par Valérie Malfoy - Edition de poche Pocket