3 décembre Berlin 2/4 Mais que je commence par le début : le voyage. Vingt-quatre heures de bus ce devait être une galère, ce fut pire. Je stationnais trois quarts d'heure en avance comme d'habitude sous un parking putride, infesté de fumées d'échappement et de produit à traiter les traverses de chemin de fer. Une demi-heure après l'heure de rendez-vous, vingt et une heure, pas un pello, je m'apprêtai à déserter les lieux déserts, seul de nuit dans Poitiers inconnu avec mes bagages, lorsqu'arriva une jeune fille en partance pour Brême. Ce qui me sauva : je ne m'étais pas trompé de lieu de rendez-vous. Nous attendîmes en silence, encore une petite heure. Je guettai avec une crainte légitime les portails qui nous auraient enfermés pour la nuit lorsque ce putain de bus arriva. Pas un mot d'excuse pas un mot de français d'ailleurs le personnel était espagnol. A l'intérieur dans une moiteur de ghetto, le radeau de la méduse. Des jambes des têtes dépassaient dans la travée, des râles nous accueillirent. Des fringues pantoises pendaient des porte-bagages. A suivre... demain !
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