Vous ne trouverez pas dans cet article de set list de ce concert. Je n’ai rien noté au fur et à mesure, je ne comptais pas faire d’article, je n’étais pas venue dans cet état d’esprit et j’en aurais été de toute façon incapable. Ce live report n’en est finalement pas un. Ce petit papier est plutôt un hommage à cet immense groupe que sont les Black Keys. Si vous avez l’habitude de lire ce blog, vous savez à quel point nous les aimons, moi peut-être encore un peu plus, et il y a donc 6 mois de ça minimum, j’ai pu acheter les places pour leur concert dans NOTRE belle ville de Lyon !
Les craintes en ce 29 Novembre ? Troisième concert de l’année sur cette même tournée me concernant, f**k et si c’était moins bien ? La Halle Tony Garnier de Lyon est totalement inadaptée aux spectacles lives de grande envergure (paradoxal non ?!!!), le son y est toujours catastrophique, et il n’y a vraiment que les très grosses pointures ne me laissant pas le choix qui arrivent à m’y trainer, mais une fois l’an hein, pas plus ! Je saoûle TOUS mes concert buddys depuis des mois avec cette date, et si ils étaient déçus ? Je déménage pour la Laponie ?! Bref, le coeur battait un peu plus fort que les 2 premières fois lorsque les premiers accords de « Howling for you » retentirent dans la Halle… Parce que BAM: « Howling For You » ! On attaque fort avec les Black Keys !
Aucune déception. ABSOLUMENT-aucune-déception. Pire, un vrai « eargasm » en bonne et dûe forme, retentissant, violent ! La chair de poule sur quasi chaque morceau. l’univers visuel a beaucoup évolué depuis ce début d’année, 2 écrans de chaque côté de la scène maintenant, tout le monde peut enfin voir ce qu’est une véritable attitude rock. Voir Pat violenter sa batterie, voir Dan et sa guitare, surtout le défilé de guitares plus magnifiques les unes que les autres, c’est juste parfait. Des images du concert passées au travers de différents filtres de couleurs et autres effets sont projettées derrière eux, au-dessus, sur les côtés, parfois ce sont de vieilles gimbardes du Sud profond, cette nouvelle touche finit de compléter parfaitement la prestation.
Musicalement, ils ne nous ont laissé aucun répis. Les seuls blancs étaient des silences parfaitement volontaires à l’intérieur des titres, attendus parfois, notamment sur « Little Black Submarine », comme une inspiration avant de se jeter dans le vide ! Des cassures dans le rythme, juste pour nous teaser un peu plus et nous faire réclamer, pratiquement supplier d’en terminer. L’intro de « Girl is on my mind » me fit littéralement hurler de plaisir « putaaaaaiiin » et sourire bien longtemps encore après la fin du concert ! Comme d’habitude les nouveaux et les anciens morceaux se sont alternés. Mais la vraie bonne surprise était le public lyonnais, qui était un vrai public de connaisseur ! Certes les morceaux d’El Camino faisaient bouger quelques (jeunes) têtes supplémentaires, mais c’est réellement sur les anciens morceaux, « Tighten Up », « I Got Mine », « Your Touch », ou le superbe « Strange Times » que le public devint littéralement hystérique ! Et quelle émotion pour ma part, quand l’ensemble de la salle se mit à entonner les paroles de « Little Black Submarines », Dan est seul avec sa guitare, tout le monde est respectueux de son intro doucement folk et puis c’est une immense chorale qui se met à chanter, face à un groupe plutôt satisfait de la chose, je vous en laisse juger par vous mêmes ci-dessous.
Dan nous invita plusieurs fois pendant le concert à leur donner un coup de main pour que leurs morceaux déchirent, je ne sais pas qui au final galvanisa l’autre, mais il semblerait que des 2 côté de la scène, tout le monde ait eu son compte d’émotions fortes. J’en veux pour preuve »Lonely Boy » qui nous ravagea efficacement, comme à chaque fois, je ne résiste pas à vous la poster ci-dessous aussi, et même si l’arrivée de la boule à facettes n’était pas une surprise, l’ambiance Friday night fever qu’elle provoqua dans la Halle finit de tous nous achever. Les gens à la sortie étaient tous sourds (avec une bonne paire de bouchons d’oreille, la Halle ne produit pas un son aussi épouvantable que d’habitude) exténués, détrempés et totalement hallucinés par le show auquel ils venaient d’assister! Mes concert buddys enchantés… Votre serviteuse comblée, encore plus fervente qu’avant et prête à ressigner pour la prochaine grande messe, peu importe l’endroit… Ce fut grandiose, sale, chargé de la tension sexuelle insoutenable qu’on adore chez eux, le meilleur concert de l’année, tout simplement. Longue vie aux Black Keys et à la puissance des émotions que leur rock provoque. Amen.
Little Black Submarines
Lonely Boy