Saintélyon: par une froide nuit de décembre...

Hier soir, et toute la nuit dernière,j'étais donc sur la Saintélyon.
Pour suivre la course, côté presse, et non pour courir. On m'a retiré les attelles seulement jeudi et mes bras sont trop faibles et trop douloureux pour me lancer sur un tel parcours, enneigé et verglacé qui plus est, sans prendre de gros risques, surtout de nuit.
Cette Sainté marquait mon "retour" en tant que journaliste sur les courses. Le suivi de la course dans la voiture du directeur de course avec quelques collègues que j'étais bien content de retrouver, s'est passé sans soucis. Nous avons pu assister au mano a mano entre Emmanuel Gault et Pierre Lo Viguier. Bon il faisait froid, très froid sur les collines des monts du lyonnais. La voiture de Michel, le boss de cette Sainté, a tout de même crevé du pneu arrière droit aux abords du stade de Gerland, nous avons terminé sur la jante, juste à temps pour attendre l'arrivée des premiers! Assurer le suivi Facebook sur la page Endurance n'a pas été facile non plus, car nous avions de gros soucis de connexion sur le parcours, mais bon ça fait partie des plaisirs du métier!
Auparavant, j'avais fait un petit tour sur le salon, dans l'ambiance tout de même très froide du palais des sports de Saint-Etienne. Mon nouveau look a bien surpris, et m'a aussi permis de passer une soirée bien tranquille, car personne ne me reconnait du premier coup d'oeil! Bon à vrai dire, je n'avais pas un gros moral pour des raisons personnelles, de celles qui vous font bien remettre en question toute la valeur de vos engagements, et de savoir si cela vaut vraiment le coup de continuer à se battre pour des projets ou un idéal de vie. Du coup cet incognito relatif m'a aidé... même si j'ai été sincèrement heureux de retrouver pas mal d'amis tout de même!
La Sainté reste à mon sens une épreuve à part, une ambiance particulière, une course qui ne me fait pas rêver mais sur laquelle pourtant je reviens tous les ans maintenant, à différents titres. Une "curiosité" finalement.
Un retour un peu spécial aussi pour moi dans le "milieu", dont je garderai sans doute un souvenir particulier, entre plaisir des retrouvailles et soucis personnels... Mes bras, que je sens fragiles et douloureux, me permettent de courir à nouveau, mais c'est au-delà de ça que je dois trouver les forces pour bien repartir vers mes projets, de défis, de voyages, d'écriture...jusqu'à présent, je me sentais relativement serein pour cela, mais là, c'est bien plus difficile...