Jusqu’au 13 janvier,les deux structures d’art contemporain de Dijon réunissent des œuvres de leur collection respective. « Le Frac s’invite au Consortium »dit le titre de l’expo. Au moins 40 années d’art contemporain représentées ici. (rue de Longvic).
J’ai toujours du mal à être émue,troublée,intéressée ou même surprise lors de mes visites au Consortium… Cet art-là me laisse froide ou, à la rigueur, amusée (je prends des fous-rires quand il ne faudrait sans doute pas…). Je m’ennuie ou,au pire, m’énerve.
Bon! Cette fois,il en fut de même. Les déchets, cartons, et autres ferrailles, même détournés, même (vaguement) métamorphosés…j’ai de la peine à y voir un quelconque « travail » d’artiste. Tout me paraît posé là. Posé.
J’ai juste vibré trois ou quatre fois, sentant enfin un élan créatif intense chez l’auteur:
-Une toile de Richter, « Merlin »…Géniale!
-Une œuvre de Valérie Snobeck (j’avais déjà admiré son travail,cf mes archives de blog,en juillet 2012)
-Une installation vidéo de Rondinone: 24 télévisions côte à côte qui jouent avec des images en miroirs,en kaléidoscope…Un homme et une femme marchent au rythme d’une musique lancinante,chacun de son côté,dans un décor urbain d’architecture géométrique moderne et froide. Ils ne se rencontreront jamais. Le montage est subtile.
-Une sculpture-installation de Dora Garcia (cf visuel ci-contre) de grands tapis d’orient (ça sent bon la laine,que l’on retrouve d’ailleurs en pelotes empilées au pied de l’œuvre) et de longues poutres de bois qui composent une sorte de bateau des airs. Rencontre de matières,couleurs et volumes.
-Et puis,quelques photos de Man Ray,un portrait de Ming...
-L’installation « Prom »de Amy O’Neil a l’intérêt de recréer une ambiance tristounette et presque malsaine de fin de fête: bouteilles vides renversées,confettis,baudruches et serpentins abandonnés,fouillis indescriptible où le visiteur circule un peu gêné. Le décor est celui du film d’horreur (qui passe en boucle sur un écran par terre) « Carrie au bal du diable »: allusion aux bals traditionnels de fin d’année des promos américaines. Mais là encore: des objets existants, simplement posés (même pas par l’artiste elle-même,elle était absente pour l’installation). Pauvre…. Pauvre,oui. C’est le mot qui me vient souvent à la bouche quand je visite une expo d’artcontemporain (en un seul mot,comme a décidé de l’écrire Olivier Céna de Télérama!!).
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