Au-delà de l'assouplissement des règles de remplacement en exercice libéral, de l'ouverture aux unités mobiles, de la titularisation possible sous conditions, de professionnels diplômés dans un Etat non membre de l'Union européenne, les déserts médicaux peinent à trouver leur solution. Certes, il y a déjà l'option « santé solidarité territoriale », avec ses aides à l'investissement et à l'activité, pour les médecins qui souhaitent spontanément consacrer une partie de leur temps médical pour prêter main-forte à leurs confrères exerçant en zones sous-dotées. Certes plus de 10.000 médecins remplaçants contribuent aujourd'hui à l'offre de soins primaires dans les zones menacées. Mais, cela n'est pas suffisant: En 2011, la France fait déjà largement appel à des diplômés hors de France, qui représentent 27% des nouveaux arrivants à l'Ordre. En 2011, plus de 10.000 médecins retraités sont actifs, soit 17,3% de l'ensemble des médecins libéraux retraités, ils devraient représenter 34% de l'ensemble des retraités d'ici 5 ans.
Les outils envisagés : Alors que les jeunes disent souhaiter mieux apprendre à connaître cette forme d'exercice au cours de leurs études, par l'intermédiaire de leur cursus universitaire, de stages en libéral, des forums emplois dans les facultés de médecine, la revalorisation et professionnelle et financière apparaît essentielle. La déclaration du Ministre de la Santé, prévue dans l'émission Zone interdite sur la mise en place de postes de praticiens territoriaux de médecine générale dans les territoires délaissés, avec une garantie de salaire d'au moins 4.600 euros par mois durant deux ans et une mise en application dès 2013 annonce une mesure qui a le bénéfice d'être simple et lisible, certainement attendue par les usagers et adaptée aux jeunes médecins qui souhaitent s'installer en sécurité dans leur région d'origine. Un Plan de lutte plus global contre les déserts médicaux devrait être présenté courant décembre.
Sources : Ordre national des Médecins Synthèse Atlas 2012 JO. décret 2012-659 « portant application de la loi n° 2012-157 du 1er février 2012 relative à l'exercice des professions de médecin, chirurgien-dentiste, pharmacien et sage-femme pour les professionnels titulaires d'un diplôme obtenu dans un Etat non membre de l'Union européenne » et décret 2012-694 « portant modification du Code de déontologie médicale ». (Visuel Fotolia)