Les assistés ne sont pas ceux qu’on croit

Plouf, Plouf. Qui sont les véritables assistés?  Ceux qui se lancent dans une course effrénée à l’optimisation fiscale, la quête infinie de niches fiscales, l’exigence de sacrifices perpétuels, la demande incessante du toujours plus pour eux et le toujours moins plus les autres? Ceux qui demandent qu’une partie de la richesse produite ensemble soit équitablement répartie, que la communauté soit solidaire afin de les aider à traverser une période difficile, qui n’exigent pas à  corps et à cris les aides auxquelles ils ont droit? A vous de voir.

Mais toujours est -il que  selon Mme Carlotti,  ministre chargée de la lutte contre l’exclusion, 33% des personnes éligibles au RSA socle (ex-RMI). Le taux de non-recours atteint 68% pour le RSA activité (complément de petits salaires, ndlr)».

Quant au RSA jeunes, c’est «un échec». Alors qu’on tablait sur 130.000 bénéficiaires, «ils sont moins de 9.000 à en bénéficier», affirme la ministre.

Selon Mme Carlotti, le renoncement à ces aides «peut s’expliquer par la complexité des dossiers, par des prestations inadaptées ou par la peur d’être montré du doigt». «Les gens s’enferment dans une pauvreté invisible ».

Et le fait aussi qu’une grande partie se sent capable ou préfère s’en sortir sans aide.

Source: Libération