Le vent démembre la lumière
Et s’essouffle à rejoindre les rives
De ces fleuves immobiles pris
Par les glaces du temps
Qui s’estompent dans la brume
Et les premières fumées de l’aube
Montant des puits qui enferment
Dans leurs cercles de ténèbres
Encore un peu de ciel à la surface
Obscure de l’eau retenue par les pierres
Du sommeil et la froidure de la source
La clarté du matin jaillit du plus profond de la terre
Et se hisse vers le soleil par le bond d’un éclair
Qui dessine dans ton œil le visage du jour
François Teyssandier