Londres, morne plaine ?

Publié le 02 décembre 2012 par Yannc83

Les clubs londoniens sont en nombre dans la Premier League. Pourtant, aucun des six ne semble en mesure de rivaliser pour le titre à l’heure actuelle. Pire, l’un d’eux file tout droit vers le Championship. Premier bilan au tiers de la saison.

Chelsea (3eme) : Benitez n’a rien changé
Le classement actuel des Blues est trompeur. Il résulte d’un très bon début de saison mais qui s’est arrêté à la mi-octobre. Depuis cette date, Chelsea ne met plus un pied devant l’autre. A tel point que le propriétaire, Roman Abramovitch a limogé Roberto Di Matteo pour le remplacer par l’expérimenté Rafael Benitez. Mais depuis son arrivée du côté de Stamford Bridge, le technicien espagnol n’a pas gagné un match. Le choc psychologique souvent provoqué par un changement de manager n’a pas marché. Le bilan de Benitez est plus que moyen. En trois matches, aucune victoire, un seul but marqué et une défaite qui fait désordre face à West Ham samedi (3-1). Pire, Chelsea n’a pris que trois points sur les 15 derniers en jeu en Premier League. Avec désormais dix points de retard sur les deux Manchester, le titre semble de plus en plus s’éloigner pour les Blues. Et pour le moment, l’apport de Benitez dans le jeu de son équipe est proche du néant. Pas rassurant. En Ligue des Champions, Chelsea est proche de l’élimination sauf miracle.

Tottenham (4eme) : Et si Villas-Boas en faisait une machine à gagner ?
Les Spurs pourraient cette saison sauver l’honneur des Londoniens. Après un début de saison délicat, il a fallu au groupe s’habituer aux méthodes du nouveau manager, Andre Villas-Boas par rapport à Harry Redknapp.  Le changement digéré, les Spurs semblent trouver désormais de la stabilité et de la continuité dans leur bons résultats. Cette semaine, l’équipe d’Hugo Lloris, qui à l’image de son équipe est en progrès constants, a remporté deux succès convaincants face à Liverpool (2-1) et Fulham samedi après-midi (3-0). Les Nord-londoniens viennent d’enregistrer trois succès consécutifs en Premier League.  Une série qui les portent à la quatrième place. Et si finalement Villas-Boas arrivait à relever son challenge de s’imposer en Premier League après son échec à Chelsea la saison dernière ? Des six clubs londoniens, les Spurs semblent à l’heure actuelle, les seuls capables d’aller chatouiller le duo mancunien en tête du classement.

Arsenal (10eme) : Le début de la fin ?
Battu à domicile face à Swansea samedi après-midi (2-0), Arsenal inquiète.  Un résultat qui survient après deux matchs nuls à Aston Villa (0-0) et Everton (1-1) et plonge les Gunners dans la crise. Arsène Wenger et ses joueurs ont été hués par les supporteurs présents à l’Emirates Stadium, ces derniers préférant applaudir à leur sortie les vainqueurs du jour. Plus que jamais, le système Wenger et le système Arsenal d’une façon plus générale, est remis en cause. Surtout lorsque le club, qui n’a rien gagné depuis 2004, préfère mettre en valeur ses résultats financiers plutôt que de s’interrogé sur son manque de titres depuis huit ans maintenant. Et pour appuyer l’analyse, le club connaît son pire début de saison depuis l’arrivée de Wenger aux commandes. Avec seulement 21 points de pris en 15 matches, le technicien francais est de plus en plus contesté et critiqué. Désormais 10ème au classement, Arsenal voit s’éloigner ses chances de disputer la Ligue des Champions la saison prochaine. Ce qui serait une première depuis l’ère Wenger. « Wenger knows » disaient souvent les supporters des Gunners. Mais est-ce encore vraiment le cas ?

West Ham (8eme) : La bonne surprise
Promu en Premier League cette saison, West Ham pensait jouer avant tout le maintien et trainer ses guêtres en bas de tableau pour son retour dans l’élite anglaise après une année de purgatoire en Championship. C’était sans compter sur le malin Sam Allardyce, toujours enclin à tirer le meilleur de ses équipes, même avec des effectifs moyens. La victoire des Hammers samedi face à Chelsea, confirme les qualités du manager anglais à transcender ses équipes. Même privé de sa star, Andy Carroll, blessé, les Hammers maintiennent une régularité dans leur résultat, et ce, malgré un jeu stéréotypé, fait de longs ballons et d’engagement physique. L’équipe qui prétend à occuper le Stade Olympique dans quelques années, pourrait créer une surprise cette saison.

QPR (20eme) : La grosse désillusion
Malgré un recrutement séduisant pendant le mercato estival, les Queens Park Rangers se trainent en queue de classement de la Premier League depuis le début de la saison. Aucun succès en quinze matches et les Hoops battent des records du genre. Certes, on pourrait éventuellement débattre sur les compétences de manager de Mark Hughes à mettre en place une équipe compétitive. Le technicien gallois, hormis une expérience positive à la tête de la sélection nationale de son pays, n’a jamais fait de miracles dans les clubs qu’il a entraîné (Blackburn, Man City ou Fulham). C’est donc désormais Harry Reknapp qui devient le pompier de service et chargé de sauver ce qui peut l’être. Il va falloir du temps à sa nouvelle équipe à se remettre de ce début de saison catastrophique. Mais « Oncle Harry » a déjà réalisé ce genre de miracle, notamment à Tottenham ou Portsmouth. D’ailleurs, son influence commence à se faire sentir, car si les QPR n’ont toujours pas gagné depuis l’arrivée de Redknapp la semaine dernière, ils viennent d’enchainer deux matches sans défaite. Une première cette saison en Premier League pour le club de l’Ouest londonien.

Fulham (12eme) : dans la moyenne
Probablement le club londonien de Premier League qui dispose de moins de moyens. Mais comme chaque année depuis plusieurs saisons, les Cotttagers tentent de tirer leur épingle du jeu. Il ne faudra pas attendre de miracle de cette équipe-là, mais avec Martin Jol, Fulham dispose d’un manager compétent et expérimenté, qui devrait permettre à son équipe de se maintenir facilement. On en attend pas plus.

Le bilan des clubs londoniens après 15 journées
90 matches joués – 30 victoires – 28 nuls – 32 défaites
Buts inscrits : 132 – Buts encaissés : 125 – Différence : +7