Resident Evil 5 : Retribution // De Paul W.S Anderson. Avec Mila Jovovich et Michelle Rodriguez.
Resident Evil est devenue une franchise très lucrative. En plus de ne pas coûter trop cher à la production, il rapporte des millions de dollars et rembourse son budget en un seul week end aux
Etats-Unis. Autant dire que le petit couple Paul W.S Anderson et Mila Jovovich s'assoient à chaque film sur un beau paquet d'argent. Alors que le sixième volet sera le dernier je me suis pencher
sur le cinquième du nom et après un quatrième volet particulièrement mauvais, celui ci redonne un coup de fouet bien senti à une franchise jamais en manque de folie. J'entends déjà les gens
s'indignez pour mon bon sens et ma culture alors que je m'apprête à dire que ce cinquième volet de Resident Evil est plutôt pas mal. Oui, je n'ai pas pris de substances illicites, ni même perdu
la tête dans un excès de folie, mais Resident Evil 5 est bel et bien une petite renaissance de la saga. Bourré de références (notamment à Alien) il reprend à la perfection l'univers du jeu vidéo
nous offrant alors un film d'action certes décousu mais jouissif jusqu'au bout.
Le terrifiant virus mis au point par Umbrella Corporation continue à faire des ravages partout sur Terre, transformant les populations en légions de morts-vivants affamés de chair humaine.
Alice, l’ultime espoir de notre espèce, s’éveille au cœur du plus secret des complexes industriels d’Umbrella. Au gré de son exploration à haut risque et de ses découvertes, les zones d’ombre de
sa vie s’éclairent… Plus que jamais, Alice continue à traquer les responsables de l’atroce infection. De Tokyo à New York, de Washington à Moscou, elle les pourchasse jusqu’à la révélation
explosive qui va remettre en cause toutes ses certitudes. Avec l’aide de nouveaux alliés et d’anciens amis, Alice va devoir se battre pour survivre dans un monde hostile, au bord du néant. Le
compte à rebours a commencé…
Tout débute avec une introduction particulièrement belle visuellement. Cette grande scène en retour arrière était complètement folle et permet de faire une entrée en matière particulièrement
captivante. De plus, le résumé que Alice nous fait au début du film (reprenant les éléments clés des quatre volets précédents) est également très bien fait lui aussi. Autant dire tout de suite
que dès le début j'étais mis en confiance. En confiance de ne pas voir un navet comme le précédent volet qui avait cependant très joliment exploité la 3D (et c'est bien une des rares choses qui
m'avaient plus). Si le précédent volet était globalement ennuyeux, celui ci enchaine alors les scènes d'action et surtout les surprises. Tel un jeu vidéo bourré de niveaux différents nous
naviguons dans ce bâtiment sous terrain d'Umbrella Corporation reproduisant des univers de la banlieue aux beaux jardins à Moscou en passant par Berlin et Tokyo. Je suis d'accord avec le fait que
le scénario n'est pas très cohérent et surtout qu'il n'est pas très intéressant mais à quoi bon se questionner sur l'histoire quand on a Mila Jovovich et Michelle Rodriguez qui s'amusent avec des
pistolets.
Durant 1h30 je ne me suis donc pas ennuyé. Il y a une quête, des méchants toujours plus terrifiants (notamment ces grosses créatures à la cervelle apparente ou encore les fossoyeurs qui restent
mes préférés). Pour quiconque a joué au jeu vidéo comprendra alors que ce cinquième volet est surement l'un des plus fidèles (aussi bien visuellement qu'au niveau de son histoire) au jeu vidéo.
Paul W.S Anderson offre alors à son film une ribambelle d'effets spéciaux plutôt réussis. Au delà des effets visuels il y a bien évidemment une certaine volonté de la part de Resident Evil de
nous divertir et de jamais nous laisser nous endormir. C'est un choix judicieux qui ne manque pas de me donner envie (avec hâte) le prochain volet de cette saga qui au fond reste l'une des plus
vivantes. Cela fera toujours ragé les gens qui préservent le cinéma d'auteur mais qu'importe, le but quand on va au cinéma c'est aussi de se divertir et avec Resident Evil 5 on en a pour son
argent.
Note : 6/10. En bref, un divertissement certes grotesque mais terriblement bien rythmé et jouant avec les interrogations que l'on peut avoir sur Umbrella Corporation pour créer
des choses encore plus hallucinantes. De cette cacophonie ressort alors un film d'action pur et fidèle à l'univers des jeux vidéos.