La citation du dimanche, d’Émile Zola.
Émile Zola, que l'on ne peut soupçonner de sympathie libérale, a observé judicieusement :
Je suis en train de travailler à un roman, L'Argent, qui traitera des questions concernant le capital, le travail, etc., qui sont agitées en ce moment par les classes mécontentes. Je prendrai comme position que la spéculation est une bonne chose, sans laquelle les grandes industries du monde s'éteindraient, tout comme la population s'éteindrait sans la passion sexuelle.
Aujourd'hui les grognements et grommellements émanant des centres socialistes sont le prélude à une éruption qui modifiera plus ou moins les conditions sociales existantes. Mais le monde a-t-il été rendu meilleur par notre grande Révolution ?
Les hommes sont-ils en quoi que ce soit en réalité plus égaux qu'ils ne l'étaient il y a cent ans ? Pouvez-vous donner à un homme la garantie que sa femme ne le trompera jamais ? Pouvez-vous rendre tous les hommes également heureux ou également avisés ? Non ! Alors arrêtez de parler de l'égalité !
La liberté, oui ; la fraternité, oui ; mais l'égalité, jamais !
Émile Zola, interviewé par un journaliste du New York Herald Tribune le 20 avril 1890, cité par J.F. Revel, La grande Parade, éditions Plon, Paris, 2000, page 255.
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Citation proposée par Jean-Louis Caccomo.