- que la génération actuelle, les enfants nés depuis 1996, est la génération internet, ou génération C comme connectée, ou encore Z pour respecter l’ordre des générations antérieures. Ça tombe, presque, sous le sens. On appelle la précédente, les personnes nées en 1980 et 1995, la génération Y, pour trois raisons, au choix des interprétations ou des goûts, l’émergence des casques des baladeurs qui formaient un Y sur leur torse, la prononciation anglaise du mot, why, car la dite génération se questionnait beaucoup suggère-t-on, ou, de façon très subtile, par opposition à la génération qui la précédait encore, la génération X, entre 1961 et 1981, qui se cherchait, pour faire et expliquer court, après la génération des baby-boomers, après-guerre. Choisis ton camp, camarade, disait l’autre. Enfin, ici, ça serait plutôt, retrouve le tien, comme préciserait l’autre. Et comme l’autre n’est pas l’un, qu’Alain est un autre, citons-le. L’intelligence, c’est ce qui, dans un homme, reste toujours jeune. Si elle pouvait lier les générations, dans une forme de tolérance amicale et mondiale, ça serait déjà une première chose, avant la seconde. Pierre après pierre, l’oiseau fait son ni Dieu ni maître ou ne pas être.
- qu’en 2003, un chercheur a fait goûter à des cobayes deux thés. Il y a pire étude, il y a pire épreuve, il y a pire statut de cobaye. Voilà les thés, voilà les thés, annonça-t-il, joyeux, imaginons-le, thés dont les noms se composaient de 6 lettres. Le premier thé s’appelait Chalay, le second Matine. En apparence, les marques étaient différentes, pour les cobayes participants et enthousiastes. Je ne veux pas les imaginer autrement. S’ils étaient venus, payés ou pas, l’enthousiasme et le sérieux de leur réponse étaient les préalables à interprétation des recherches. En réalité, il s’agissait exactement du même thé, malgré les deux noms. Ouh, la belle étude, ouh, la jolie ruse. La thé ruse, en quelque sorte, que certains fans de calembours auront lu thé russe. Les cobayes nommés Charles marquèrent une nette préférence pour le Chalay. Les cobayes nommés Martin dirent qu’ils trouvaient le thé Matine bien meilleur. Les cobayes avaient donc été triés sur le prénom, peut-être posé sur le volet. Si les jeux de mots vous ennuient, passez à la phrase suivante, elle n’en contient pas, même si elle n’est pas vide de sens. Conclusion : les gens préfèrent les marques de produit qui partagent 3 lettres avec leur propre nom, par une sorte de réflexe égocentrique. L’Homme est donc d’abord un individu, qui cherche son propre bonheur, aussi, et y compris quand il fait du bien aux autres, également. Oui, pour comprendre l’Homme, on peut considérer cette information comme basique, avant les suivantes. Pierre après pierre, l’oiseau fait son ni Dieu ni maître ou ne pas être.
- que les météorologistes mesurent la température dans des conditions standard, dans lesquelles le thermomètre est toujours dans le même environnement : il est placé dans un abri météorologique, ainsi protégé du rayonnement solaire, mais aussi des intempéries. Cet abri doit être bien ventilé, peint en blanc, installé sur un sol gazonné, et la température est mesurée à 1,5 mètre du sol. En voilà une belle somme de conditions pour nous donner des températures qui varient pendant environ 24 heures par jour et 365 jours par an en changeant chaque année. Si on devait compter sur eux pour élaborer une garde-robe normalisée, on ne serait pas sortis des rayons, et si on devait prendre en compte leurs mesures pour adapter notre humeur, elle serait rarement stable. Je pense qu’il faut s’appuyer sur d’autres critères plus stables. Moi, je crois en la vie avant la mort. Ça me donne un sourire quotidien. On part de là et puis on avance. Pierre après pierre, l’oiseau fait son ni Dieu ni maître ou ne pas être.