Cette semaine (la 130ème, notez, quand même!), place à un peintre sur lequel je n’ai trouvé quasiment aucune information en français: William John Henessy (1839-1917) est un peintre irlandais. Voici le studio de l’artiste:
Un coin de pièce sombre dans laquelle s’entasse tout un bric à brac. Fleurs, tableaux, livres, vase, vêtements, miroirs… les objets et images vont jusqu’à grimper sur les murs. L’impression d’un cabinet de curiosité est très présente: on ne voit même pas la couleur du sol grâce au tapis. Outre l’impression maniériste de multiplier les détails et de donner quelque chose à observer où que se porte notre regard, elle permet aussi de multiplier la scène: entre les tableaux, les petites images, les statuettes (avouez, vous ne l’aviez pas vue, en haut, accrochée à la tenture), les miroirs, ce tableau semble être un patchwork de multiples oeuvres d’arts, une bonne dizaine d’images réunies en une seule. Jusqu’au bouquet de fleur devant le miroir qui semble être une nature morte tout ce qu’il y a de plus défini. Et au milieu de tout cela, une jeune fille dans un fauteuil, un grand livre dans les mains. Je n’ai pas l’impression qu’il s’agisse là de l’artiste désigné par le titre, mais bien d’une admiratrice, perdue au milieu de tout cet univers chargé et ultra-marqué, comme recluse dans un univers si riche. Elle transforme cette nature morte en boudoir.
Qu’en pensez-vous?