Où pensez-vous qu'il puisse exister une si grotesque et bienveillante figure ? ... ne cherchez pas trop loin... dans la plus incroyable caverne d'Ali-Baba de Grande-Bretagne, le Pitt Rivers Museum.
Première découverte il y a 4 ans déjà de ce lieu magique qui résiste à toutes les modes esthétiques et continue sa destinée de vieux monsieur digne.
Rien ne semble avoir bougé si ce n'est la mise en place d'une petite boutique à l'entrée, la présence d'une personne en charge d'une oeuvre titanesque car occupée à changer des ampoules de vitrines sous l'oeil débonnaire de gardiens prévenants, le dévouement d'une charmante anglaise qui propose un petit tour en 30 minutes chrono précisant qu'elle se doit d'éviter les objets sensibles...
Charming !
Peut-être voulait-elle nous éviter ce genre de rencontre : une tête surmodelée au milieu d'un peu de tout si l'on ne prend garde à la logique de chaque vitrine.
Le chiffre annoncé des 500000 objets exposés doit toujours être correct !
Les étiquettes des tiroirs sont souvent manquantes et il n'est pas toujours aisé d'identifier ce qu'ils recèlent, un jeu auquel je renonce rapidement au risque (ou bonheur...) de rester enfermée la nuit dans ce cabinet de curiosités version giga.
Des maquettes de bateaux, des armes, des boucliers sont encore accrochés pêle-mêle dans les improbables recoins de chaque plafond. Je ne les avais pas remarqués lors de ma première visite.
La Nature a horreur du vide ... c'est bien connu !
Au détour des vitrines, on trouve encore ce masque Punu qui serait l'un des plus anciens exposés dans un musée. Il serait entré dans la collection de Pitt Rivers en 1874.
Seule petite déception, les objets de la Collection Forster sont absents pour la plupart, partis pour quelque restauration. Il faudra donc revenir dans ce vaste et combien précieux bric-à-brac...
et je crois savoir que c'est l'un des souhaits de la majorité des membres de notre association... à cogiter donc !
Photo de l'auteure au Pitt Rivers Museum, nov 2012.