Kélétigui Diabaté naît à Kita ( Mali) en 1931 pour commencer une carrière de musicien professionnel ( multi-instrumentiste: violon, trompette, saxophone, flûte, guitare, balafon) en 1959, année où il rejoint le Sily Orchestre, premier orchestre national de Guinée qui tourne aussi bien dans le pays dirigé par Ahmed Sékou Touré qu'au Sénégal ou en Côte d'Ivoire.
Il revient au pays pour former l'Orchestre National « A » de Bamako (un album éponyme, deux titres de la plume de Kélétigui), il y joue de la guitare.
En 1970, on le retrouve au sein des Ambassadeurs , le groupe se produisant au Motel de Bamako et qui, à partir de 1973, comptera cette autre légende malienne, Salif Keïta, comme membre.
Le groupe tourne aux Etats-Unis où Kélétigui Diabaté croise Lionel Hampton., ils jouent ensemble, le balafon du Malien rivalisant avec le vibraphone du lion du Wisconsin.
Ce fait d'arme le rend célèbre, il est sollicité par bon nombre de groupes , on le retrouve, notamment, sur des enregistrements d'Amy Koïta, d'Adama Diabaté, Toumani Diabaté , du Rail Band de Bamako, de Salif Keïta,
du Buffet de la Gare de Bamako, ou de notre Zap Mama... en 1998, il est intégré dans le groupe de Habib Koité, Bamada.
En 2000, le maître du balafon est invité, de même que Habib Koité, à tourner avec l'Art Ensemble de Chicago pour le projet The Art Ensemble of Africa.
Le seul album sorti sous son nom, 'Sandiya' ( 2004) de la musique mandingue traditionnelle, du blues, du jazz, du folk, a été produit et réalisé par le label belge 'Contre- Jour'.
Vendredi, Kélétigui Diabaté, a rendu l'âme à Bamako, il était âgé de 81 ans.