L’idée était de faire une session « On the Rocks ». Et toutes les conditions étaient parfaitement réunies pour : des conditions glassy avec un vent d’Est juste comme il faut, assorties de conditions sibériennes… pour le coin (un petit -3°C au lever du jour). Direction donc les Landes Sud pour y trouver le Graal. Passé l’épreuve de la mise de combi mouillée, c’est avec une satisfaction extrême, plutôt surprenante d’ailleurs, que j’ai pris un pieds velu en rentrant dans une eau à 14°C. Un quasi Hammam comparé à la torture imposée par la température externe. Direction le pic en mode Wicked et au milieu d’un brouillard pour le moins dense. Et les surprises qui vont avec : des prises de vagues à la volée dans un mode glissade plus que joli. Bref, tout ça dure gentiment une bonne heure, jusqu’à ce que les conditions deviennent un peu plus tendues.
Ni une ni deux, j’opte pour un changement de matos, la Lotus attendant patiemment son tour dans la Sub. Retour au pic avec l’engin (avec de nouveau la jouissance d’une eau bien chaude, en toute relativité bien sûr) et… arrivée d’un brouillard toujours plus massif. Voilà que les choses se gâtent un peu. Entre deux séries, je décide de me caler un peu au pifomètre sur le pic, légèrement à gauche de l’épis (que l’on voit assez bien sur la photo d’ouverture). Et puis là : blackout. Purée de pois avec une visibilité quasi nulle. Du coup, j’image, un jus non perceptible me décale. A mon insu votre honneur ! Résultat ? C’est là que ça se corse : une série arrive et me propulse gentiment en mode machine à laver (rien de dramatique), petit plongeon, et puis là, un drôle de bruit, une sorte de chhtonk au niveau de la callebasse (« Ah, il y a des cailloux sur cette plage ? »), suivi d’un choc au niveau de l’épaule (« ah oui ? étonnant, je barbotte là dedans depuis une heure et pas une seule marmite »), puis une nouvelle gâterie à la jambe (« Là, franchement c’est zarb »). La tête sors de l’eau et, oh miracle !, me voici planté de l’autre côté de ce foutu épis ! Là, quelques gosses mi-rigolards mi-étonnés (sans blague, qu’est ce qu’un crétin vient foutre DE CE CÔTÉ DE l’ÉPIS ?) me filent un coup de main pour m’extraire de ce joyeux bordel.
Conclusion, le couple homme machine a mangé. Moi, avec des contusions un peu partout, et la Lotus avec une jolie balafre au milieu de la carène. Bon, adorateur des cailloux je suis, mais quand la proximité est telle qu’elle impose un frotti-frotta de ce type, là, je passe. La notion du On the rocks est donc à revoir…
Un grand merci à Jean Baptiste de Wallako qui viendra chercher la belle d’ici quelques semaines pour une remise à niveau cosmétique qui effacera cette belle connerie de ma part. :-)
Et enfin un track de Eno qui a servi de titre pour ce post.