Hommage à un de mes humoristes préféré pour ses loufoqueries,
aphorismes et ses non-sens qui en ont beaucoup : Pierre Dac.
Il a résumé sa vie lui même comme ceci :.
" J'ai vu le jour dans la nuit du 15 août de l'année de ma naissance à Châlons-sur-Marne (36 850 habitants approximativement, à 160 km de Paris exactement), non loin du camp militaire de
Mourmelon-le-Grand. Près de là, fut battu Attila, en 451, dans les champs catalauniques, par Aétius, Mérovée, et Théodorie réunis, poil au Président des Etats-Unis.
C'est dire de quoi et de qui j'ai tenir ! Vers 1926, et non vers solitaire, j'embrassai non pas le culte du cultivateur occulte, mais la profession d'humoriste qui devint définitivement la
mienne. Le 13 mai 1938, création de l'Os à Moelle. Le 30 mai 1940, fin de sa parution et de mes occupations pour cause d'occupation par les autorités
d'occupation. Alors, n'est-ce pas, la Résistance, les prisons tant en France qu'en Espagne, et réciprocellulairement,
puis Londres, où 9 mois dupont - pardon - 9 mois durant, veux-je dire, je participai à l'émission " Les Français parlent aux Français". Après la guerre, je rentrai dans le rang civil et repris le
cours de mes activités professionnelles que je continue d'exercer du mieux que je peux et du peux que je mieux. "
Pour être complet, Pierre Dac, de son vrai nom, André Isaac, est né à Châlons sur Saône en août 1893 et mort à Paris en 1975. Après divers petits métiers, Il a commencé sa carrière au cabaret ,
notamment à « La vache enragée », tout un
programme. Son style et ses
monologues décalés, absurdes, son sens de la dérision détonnent dans le ton de l’époque, mais lui permettent de triompher dans les plus grands cabarets. Il fonde alors l’Os à Moelle, journal
loufoque, il produit également des émissions à la radio (L'Académie des Travailleurs du Chapeau, La Course au trésor et Le Club des Loufoques…) qui connaissent un grand succès
jusqu’au début de la seconde guerre.
Depuis qu’il a entendu, l’appel du général de Gaulle, Pierre DAC veut rejoindre
la France libre et c’est au prix d’incroyables aventures, de nombreuses évasions et de mois de détention qu’il y parviendra. Il sera le chroniqueur pendant 9 mois sur Radio Londres des français
qui parlent aux français avec certaines de ses interventions parodiques restées dans l’histoire.
Après la fin du conflit, il va former un duo hilarant avec son complice francis Blanche. Une émission sous forme de feuilleton
radiophonique va connaître un succès monstre (Signe Furax) pendant plus de 4 ans. C’est également lui
l’inventeur du fameux Schmilblick qui « ne sert absolument à rien et peut donc servir à tout. Il est
rigoureusement intégral ! », redevenu célèbre plus tard dans le sketch entre Guy Lux et Coluche.
Il se déclarera même candidat à la présidentielle de 1965, soutenu par le MOU (Mouvement ondulatoire unifié):" les temps sont durs, vive le MOU, comme mot d'ordre. Mais, sur la demande
insistante de l’Elysée, il renonce et abandonne sa campagne pour ne pas froisser de Gaulle.
Il est enterré au cimetière du Père Lachaise