"J'étais le seul gréviste au lycée français de Caracas. J'étais loin de la France. J'apercevais un tournant dans les relations entre le pouvoir et la société, l'affirmation d'une jeunesse, d'un autre regard porté sur le monde, d'un idéal à défendre", déclare-t-il.
Né en novembre 1953 au Maroc, M. de Villepin a passé une partie de son enfance et de son adolescence au Venezuela.
Une révélation abracadabrantesque de la part de Galouzeau ? Pas sûr
quand on connaît son admiration pour les révolutionnaires en culottes
courtes comme Arthur Rimbaud.
Logique alors qu'il s'élève contre les liquidateurs de mai 68 et en
premier lieu le plus célèbre d'entre eux : Nicolas Sarkozy. On espère
que bientôt Dominique de Villepin ira devant l'Elysée et hurlera
l'Orgie parisienne, le poème qu'Arthur Rimbaud avait écrit contre les
Versaillais en mai 1871, destructeurs des rêves de la Commune.
"(...)
Ô cité douloureuse, ô cité quasi morte,
La tête et les deux seins jetés vers l’Avenir
Ouvrant sur ta pâleur ses milliards de portes,
Cité que le Passé sombre pourrait bénir :
(...)
Le Poète prendra le sanglot des Infâmes,
La haine des Forçats, la clameur des Maudits ;
Et ses rayons d’amour flagelleront les Femmes.
Ses strophes bondiront : Voilà ! voilà ! bandits !
− Société, tout est rétabli : − les orgies
Pleurent leur ancien râle aux anciens lupanars
Et les gaz en délire, aux murailles rougies,
Flambent sinistrement vers les azurs blafards !"
Blanche Dinnedoti
Photo : Dominique de Villepin au Liban, source Libanvision