Il s’en cache des secrets au fin fond de la Bretagne… J’ai été très touchée par cette héroïne, Alexandra, qui a grandi en Bretagne et compte sur sa musique électronique pour s’évader, et qui ne parvient pas à quitter la demeure familiale face au chantage affectif d’un père trop seul. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé par les descriptions de la Bretagne, qui créent une ambiance zen, hors du temps, un ilot de calme et de plénitude, un contraste frappant avec l’ambiance explosive qui va lui succéder. On pourrait croire à une demoiselle-tout-le-monde, à une touchante rencontre amoureuse, et très vite, les choses s’emballent. Car Alexandra est tout sauf mademoiselle-tout-le-monde, et les secrets qu’elle renferme sont suffisamment graves pour qu’on tue ses collèges de travail, qu’on fasse disparaître les cadavres à coup de grenades, qu’on la poursuive depuis Tel-Aviv jusqu’aux marchés de Bretagne. Et non content de nous faire voyager d’un bout à l’autre de la planète, ce roman nous fait remonter dans le temps peu à peu jusqu’en 1945, aux origines d’un secret qui s’est transmis de générations en génération, jalonné par des extraits désincarnés d’un “livre” anonyme dont le mystère ne cesse de s’épaissir. De rebondissement en retournement de situation magistral, voici un roman haletant qui exhume un secret qui a de quoi faire frémir.
La note de Mélu:
Un immense merci à Jean Vigne pour cette lecture en avant-première exceptionnel d’un futur roman!